BTR 483
BATIRAMA N°483 I FÉVRIER - MARS 2019 27 DOSSIERS CHANTIERS une maison de 146 m 2 mique 2012), répond aux critères E3C1 du référentiel E+C-. Ce texte doit prochai- nement se substituer à la réglementation thermique 2012 (RT 2012). Une belle performance « C’est une belle performance », précise Antoine Giret, responsable technique chez Bastide & Bondoux, « car aujourd’hui le niveau E4 est quasiment inatteignable. Sauf à développer une installation photo- voltaïque d’une surface supérieure à celle du toit… ». Ce référentiel a pour premier objectif d’améliorer les consommations d’énergie des constructions neuves, en dépassant le niveau « basse consomma- tion » de 50 kWh /m².an établi par la RT 2012, et en visant le niveau dit « pas- sif », voire « positif ». En second lieu, il prendra en compte les émissions de gaz à effet de serre, critère mis en marge de la réglementation actuelle. « La classification E3C1 devrait devenir le seuil réglementaire à l’horizon 2020 », note Emmanuel Toffo- lo, responsable d’activité « Label et ATH » chez Promotelec Services, certificateur de cette opération. Un enjeu d’avenir Conscients des impacts importants de cette évolution réglementaire en termes techniques et d’organisation, dès 2016, les pouvoirs publics ont lancé les expé- rimentations du référentiel dit « E+C- » (encadré 1). En résidentiel ou tertiaire, ces « field-test » permettront à la filière construction de tenir un niveau élevé d’ambitions environnementales. Terreal a saisi la balle au bond : « Nous nous sommes mobilisés pour être parmi les tous premiers industriels à atteindre le label E+C – au plus haut niveau », déclare Jean-Philippe Monlouis-Bonnaire, respon- sable développement marché Gros-œuvre chez Terreal. « Et surtout, avant même qu’il n’entre en vigueur. » Il détaille les contours de sa stratégie : « Nos efforts se poursuivront par un grand projet de labellisation de maison dans chaque région de France. Cela demande une adaptation réelle aux contraintes énergétiques et environnementales de chaque territoire. En parallèle, nous lançons des rencontres avec les constructeurs, promoteurs et tous les acteurs du bâtiment pour informer sur cette nouvelle réglementation. Nous pour- suivons également nos efforts pour appor- ter à nos clients des solutions performantes et durables en couplant la terre-cuite aux solutions de récupération et de production d’énergie renouvelable. Pour nous c’est l’avenir ! » Adapté au site Pour réaliser ce chantier, les ingénieurs du cabinet Bastide & Bondoux, en accompagnement du maître d’œuvre et constructeur Les Bâtisses du Périgord, ont exploité le potentiel du catalogue Terreal. À savoir : les matériaux de construction et leurs accessoires, mais aussi les équi- pements de production d’énergie renou- velable et une solution d’autoconsom- mation. « Les produits Terreal sont déjà calibrés pour rentrer dans le processus d’obtention de label », reconnaît Antoine Giret. Pour créer cette construction de plain-pied au tracé en trois ailes, les concepteurs disposaient principalement de deux produits pour monter les murs : les briques rectifiées à montage par joints minces Calibric One et Calibric Max. Ces blocs d’une épaisseur de 20 cm, affichent respectivement une résistance thermique R après enduit de 1,09 (m².K) /W et de 1,5 (m².K) /W. Isolation thermique par l’intérieur En raison de la position géographique et climatique du projet – en zone H2c –, la version Calibric One associée à une isolation par l’intérieur convenait par- faitement. L’enveloppe est complétée de deux produits destinés à maîtriser les ponts thermiques aux points singu- liers : des linteaux monoblocs adaptés aux chaînages et volets roulants, ainsi que des appuis de fenêtres monolithes isolés. Cette association de matériaux a permis de créer une enveloppe qui affiche un coefficient bioclimatique (Bbio) de 27,7 pour un niveau maximal requis de 42. Par ailleurs, les consom- mations d’énergie requise affichent un niveau 80 % inférieur au Cep max : 8,2 kWh / m².an ! Energies fatales et renouvelables Si les besoins de chauffage sont faibles et simplement apportés par des radiateurs électriques – un conduit de fumée a tou- Les points singuliers de la construction – appuis de menuiseries, linteaux – ont été traités avec des éléments à isolation répartie. L’eau chaude sanitaire est produite par un ballon thermodynamique doté d’une pompe à chaleur air/eau ; cet équipement utilise l’air extérieur réchauffé par son transfert en sous face de la toiture.
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