BTR 484
24 BATIRAMA N°484 I AVRIL - MAI 2019 DOSSIERS BRIQUE ÉLÉMENTS MONOLITHES En compléments des briques, Terreal complète son cata- logue d’une gamme complète d’éléments constructifs monolithes indispensables à la réalisation de construction dans le même matériau en terre cuite. L’offre comprend des linteaux, des coffres de volets roulants, des poteaux d’angle et des piliers, des planelles de rive, ainsi que des pièces esthétiques tels que des appuis de fenêtre ou des chaperons de murets. BRIQUE HAUTE ISOLATION Evolution ultime du monomur, la brique Climamur de Wiener- berger est un élément en épaisseur de 37,5 cm à deux alvéoles chargées en laine de roche. Sa résistance thermique atteint R =5,35 m².K/W et le niveau de déperdition thermique des parois finies peut être abaissé à Up = 0,18W(m².K). Son montage s’effectue avec un liant permettant de limiter le pont thermique ψ = 0,12 W/(m.K). Le système répond à la future réglementation thermique, RE 2020. Si l’industrie de la brique savoure ses efforts techniques, la partie ne semble cependant pas encore gagnée. En témoigne l’action que même depuis des mois la Fédération française des tuiles et briques (FFTB) pour faire entendre sa voix dans le débat sur la future réglementation thermique. Dans cette bataille, l’association d’industriels élabore ainsi une réflexion pour recadrer la démarche d’amélioration de la réglementation future, « Energie positive, bas carbone » (E+C-). Cette dernière appliquée à la lettre aurait pour effet d’implanter massivement le bois en construction. Dans son livre blanc intitulé « Construction de logement, pour un nouveau pacte social français », une partie est consacrée à démontrer qu’un « bâtiment durable est un bâtiment qui dure ». L’analyse du cycle de vie d’un bâtiment est vivement remise en cause : en particulier, la période d’évaluation « devrait être adaptée à chaque type d’ouvrage », et non être limitée à 50 ans. Un livre blanc Plus loin, le propos est insistant : « la durée de vie décrit une période durant laquelle [un bâtiment ou un composant] pourraient être utilisés, c’est-à-dire une durée pendant laquelle ils sont matériellement aptes à remplir une fonction. » Ce livre blanc s’emploie à démontrer que les outils mis en place (déclaration de performances, fiche de déclaration environnementale et sanitaire) ne permettent pas d’indiquer la durée de vie estimée du produit, ni même une garantie de conservation des performances : ils servent « à calculer le nombre de remplacement du produit pendant la durée de vie de l’ouvrage où il est incorporé. » Brique énergivore ? Parmi les propositions figure la promotion de « l’obsolescence évitée », afin de contourner le risque d’obsolescence programmée encouru par l’usage de certains produits et accroitre ainsi la durée de vie des bâtiments. La critique vis-à-vis de la brique porte aussi sur la consommation d’énergie pour la cuisson. Les briquetiers ont compris, dès les années 2000, que ce sujet devenait stratégique. En 2007, une usine Imerys, à Mably (Loire), a reçu le biogaz de la décharge municipale pour alimenter ses fours ; depuis 2015, dans son usine de Chagny (Saône-et-Loire), Terreal couvre un tiers de ses besoins avec du biogaz. Cette solution devrait progressivement se développer sur de nombreux sites. Plus largement, cette industrie revendique son ancrage local, sa capacité à d’intégrer dans une économie circulaire, les déchets pouvant être réutilisés sous différentes formes… La brique vient du fond des âges et veut jouer son rôle face aux défis posés par les bâtiments performants. UN MATÉRIAU À DURÉE DE VIE LONGUE QUI DÉFEND SA POSITION Les tendances Briques
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