BTR 484
30 BATIRAMA N°484 I AVRIL - MAI 2019 DOSSIERS ISOLATION PAROIS © F. LEROY ISOLATION DES PAROIS MAÇONNÉES En 48 ans, l’isolation des parois maçonnées a répondu à toutes les attentes réglementaires… thermique, acoustique, et bientôt circulaire. A vant 1970, le bâti fait peu de cas de l’isolation acoustique ou ther- mique. Côté logements collectifs, il faudra attendre un arrêté du 14 juin 1969 pour que l’isolation acoustique soit prise en compte. Quatre ans plus tard, le pre- mier choc pétrolier de 1973 va être le point de départ d’un profond bouleversement mondial, économique, politique, sociétal… Et écologique. Dès 1974, la France adopte sa première réglementation thermique pour tous les bâtiments neufs d’habitation. Elle fixe un objectif de réduction de 25 % de la consommation énergétique par rapport aux normes en vigueur depuis la fin des années 1950. Ainsi, « l’isolation des murs a évolué avec les réglementations mais aussi avec leurs techniques de construction, note Caroline Lestournelle, secrétaire générale du Syndicat national des fabricants d’isolants en laines minérales manufacturées (FILMM). Quand, les parois étaient constituées de contre-cloisons maçonnées souvent en terre cuite avec un vide d’air, la première étape a été de remplir cet espace par des isolants ». Mais très vite, une nouvelle technique va détrôner la brique. La plaque de plâtre change les habitudes… d’isolation La révolution vient de la plaque de plâtre : « elle a apporté une solution constructive qui connaît un engouement dans les années 1970 car ce produit est devenu manufactu- ré et la mise en œuvre est facilitée grâce à la visseuse », relate Jean-Paul Lam, secrétaire général et technique de l’Union des métiers du plâtre et de l’isolation (UMPI-FFB). Si ce produit cherche des débouchés dès l’après- guerre, la nouveauté devra être apprivoi- sée par les poseurs, « comme la prise de conscience écologique qui démarre à partir de 1974 », continue le secrétaire général et technique de l’UMPI-FFB. Conséquence : grâce à cette technique, plaques de plâtre et isolants qu’ils soient en laine minérale ou polystyrène ne font qu’un. « En parallèle de l’apparition de doublage en polystyrène sur plaque de plâtre, et pour rattraper les défauts de murs non plans et pour aller cher- cher de hautes performances thermiques et acoustiques, les industriels de la laine miné- rale ont développé l’isolation avec ossature métallique » précise Caroline Lestournelle. Aujourd’hui ces deux techniques continuent de se côtoyer sur un même chantier, appor- tant des réponses thermique, acoustique, ou thermo-acoustique. S. LACAZE-HAERTELMEYER D’une réponse environnementale à un enjeu sociétal
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