BTR 484

32 BATIRAMA N°484 I AVRIL - MAI 2019 DOSSIERS ISOLATION PAROIS L’écologie entre dans l’ADN de l’isolation. Des produits biosourcés, pas si nouveaux, trouvent aujourd’hui des débouchés dans l’élaboration des produits isolants Ils sont connus et ont fait une percée remarquée sur le marché depuis peu : les isolants en liège et laines de bois, apparus dans les années 1960, la fibre de bois née dès les années 1970 ou encore les laines de chanvre et de lin qui tutoient le XXI e siècle comme le textile recyclé bénéficiant d’une filière de collecte. Les plumes de canard pour leur part ne résisteront pas à l’épidémie de grippe aviaire qui frappe l’hexagone en 2008. Comme leur pendants traditionnels, les laines minérales, ils font progressivement l’objet d’une certification Acermi, et doivent répondre aux mêmes exigences réglementaires d’un point de vue thermique ou acoustique. Longtemps portés par le marché de la maison à ossature bois par des maîtres d’ouvrage à la sensibilité écologique accrue, cet engouement restreint les cantonne à de faibles parts de marché. Des parts de marché à prendre avec la Réglementation environnementale Aujourd’hui, ces isolants à la fibre verte pourraient voir leur progression s’accélérer, à l’aune du label E+C-, l’expérimentateur de nouveaux standards du bâtiment en matière environnementale ; la prochaine Réglementation ne sera plus seulement thermique, mais environnementale, prévue pour 2020. « Cette poussée de la filière verte ne doit pas de faire au détriment des autres aspects notamment la mise en œuvre », avertit Jean- Paul Lam. En outre, la notion de biosourcé dont se saisissent maintenant tous les industriels doit démontrer qu’elle permet de réduire l’impact carbone du bâti. Or, pour l’instant, le seul juge de paix se nomme Fiche de déclaration environnementale et sanitaire (FDES). Elle donne entre autres, l’impact carbone des produits. C’est d’ailleurs la donnée qui est entrée dans le calcul de l’empreinte carbone des bâtiments dans l’expérimentation E+C-. La seule notion écologique ne suffira pas quand analyse du cycle de vie, et économie circulaire sont aussi en ligne de mire. L’isolation désormais ne fait plus que seulement isoler. Elle devient partie intégrante des nouveaux enjeux sociétaux en contribuant à épargner non plus seulement le pétrole et toutes les énergies, mais aussi à limiter les émissions de gaz à effet de serre et la consommation de toutes les ressources non renouvelables. La notion de biosourcé dont se saisissent tous les industriels doit démontrer qu’elle permet de réduire l’impact carbone du bâti © PAVATHERM SYSTÈME DE DOUBLAGE POUR PASSAGE DE GAINES FACILITÉ Les doublages thermiques de la gamme Placo- mur DuoPass de Placo comprennent deux élé- ments : une vague isolante en PSE graphité destiné au passage des gaines, et un couvercle constitué d’un isolant PSE et d’un pare- ment en plaque de plâtre BA 13. Grâce au passage des gaines côté chaud, ce système garantit une mise en œuvre en conformité avec le NF DTU 25.42 Ouvrages de doublage et habillage en complexes et sandwiches plaques de parement en plâtre et isolant, ainsi que le respect des perfor- mances thermiques (jusqu’à R=7.60m².K /W) et le confort de pose. DU BIOSOURCÉ (À DÉFINIR) À L’IMPACT CARBONE MAÎTRISÉ Les tendances Isolants

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