BTR 484
54 BATIRAMA N°484 I AVRIL - MAI 2019 DOSSIERS OUTILLAGE L’échafaudage est devenu un ou- vrage très technique qui permet aux entreprises de faire face à toutes les situations de chantier et qui s’avère de plus en plus rapide à monter et à démonter. Dans les années 30, l’échafaudage tubu- laire métallique fait son apparition en Europe. Ces systèmes dits à tubes et col- liers, sont assemblés avec le raccord bre- veté Innocenti, à montage rapide. Dans les années 60 sont apparus les premiers échafaudages en cadre pièce plate. Les cadres étaient empilés dans l’épaisseur des poteaux, avec toujours un assemblage par systèmes tubes et colliers. « En 1974, la révolution a été portée par l’entreprise Layher avec l’invention de l’échafaudage multidirectionnel, qui permet d’assem- bler dans huit directions et en multi-ni- veaux. Les systèmes sont composés de tout un ensemble d’éléments verticaux et horizontaux, de diagonales, etc avec des charges admissibles pour chaque pièce », confie Fabrice Combier, directeur tech- nique de Layher France. Ensuite dans les années 2000 est apparu le premier système de couverture alu en protection parapluie au-dessus des édifices, pour la réfection des toitures ou charpentes ou la restauration de monuments historiques. Ces systèmes ont évolué en portée et permettent une étanchéité totale avec une couverture en plastique thermosoudée. De nouveaux aciers L’évolution vient aussi de la résistance croissante des aciers. « En 2012, Layher a sorti Lightweight, un échafaudage uni- versel et multidirectionnel fabriqué avec un acier de qualité haute résistance à 460 MPa. Le produit est plus léger avec une section plus faible pour une portée équivalente avec un gain de charges de plus de 100%. Le montage est aussi faci- lité avec une sécurité améliorée et une prévention accrue des TMS », complète Fabrice Combier. Enfin, le fabricant com- mercialise une gamme d’échafaudage en alu, qui avec un tiers du poids de l’acier est plus rapide et facile à instal- ler. L’échafaudage est un ouvrage en soi complexe à concevoir et qui demande de calculer avec les Eurocodes la des- cente de charges et les ancrages. Sur les gros projets avec appel d’offres, le bureau d’études interne à l’échafaudeur peut aider le client à concevoir l’ouvrage et à justifier la construction. Par ailleurs le fabricant a développé le logiciel Windec qu’il fournit à ses clients pour créer l’écha- faudage dans le respect de la réglemen- tation en fonction des dimensions de la façade, avec un calcul de descente de charges, la prise en compte de la résis- tance des montants et des ancrages et la gestion du personnel et du stock. Si la perceuse électroportative a plus d’un siècle d’existence, l’arrivée de l’alimentation électrique sans fil a signé une nouvelle révolution qui a simplifié son usage pour l’artisan. La chignole est actionnée manuellement avec une manivelle, la force étant trans- mise par un engrenage de renvoi d’angle. La perceuse électroportative a été breve- tée dès 1895 par la société allemande Fein et les premières perceuses à percussion (hammer-drill en anglais) ont été mises au point en 1935 par l’entreprise améri- caine Milwaukee pour percer les bétons renforcés. L’association de vibrations à la rotation améliore à la fois l’efficacité du perçage et l’évacuation de la poussière. En parallèle, l’arrivée du design de la forme en pistolet a facilité la maniabilité et la portabilité des perceuses. Les années 60 ont vu apparaître les premiers perfora- teurs associant rotation, vibrations et per- cussion. La décennie suivante, Bosch par- ticipe à la création du système SDS (Self Drilling Screw) de montage et démontage rapide de l’outil, un concept qui est tou- jours utilisé. Avec le changement d’outils, ces appareils électro-portatifs sont deve- nus multi-fonctions, perçage et vissage. L’ergonomie a aussi progressé avec un design des appareils repensé, une poignée plus petite, une stabilité lorsque l’équipe- ment est posé, un dispositif d’éclairage de la zone de travail par LED... Essor du sans fil Enfin le développement de l’alimentation électrique sans fil a permis d’avoir des outils autonomes, légers et portables, utilisables en tous lieux. La pratique de l’artisan a été révolutionnée par l’autono- mie croissante de son équipement portée par de nouvelles générations de batteries Lithium plus puissantes avec une durée de vie plus grande, en particulier grâce à l’amélioration de leur ventilation. Avec la commercialisation de sa nouvelle per- ceuse-visseuse BS 18 L BL Quick, Meta- bo propose ainsi des modèles sans fil dans toutes les classes de puis- sance. Le fabri- cant fait partie du Cordless Alliance System (CAS), un système de batterie qui est partagé par plusieurs fabricants sur leurs différents appareils. Le déve- loppement du sans-fil est aussi accom- pagné par le développement de moteurs Brushless (ou sans balais). Par rapport au moteur classique à courant continu, son rendement est meilleur, en partie du fait de l’absence de pertes mécaniques et électriques liées aux balais. Autonome, la perceuse-visseuse d’aujourd’hui est aussi plus compacte et maniable. Ainsi la lon- gueur de 103 mm de la BS 18 L BL Quick facilite le travail dans des espaces exigus. D’autant que la perceuse est équipée du système Quick de Metabo de change- ment rapide du porte-outil et de l’acces- soire utilisé. DE LA PLANCHE DE BOIS À L’ÉCHAFAUDAGE DE LA CHIGNOLE À LA PERCEUSE © LAYHER © METABO
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy Mjc5MjEx