BTR 484

BATIRAMA N°484 I AVRIL - MAI 2019 55 DOSSIERS OUTILLAGE La prise en compte par les fabricants de la sécurité et du confort de travail des utilisateurs dans l’utilisation des disqueuses-ponceuses est devenue indispensable du fait de la puissance des outils. La disqueuse est aussi nommée ponceuse ou meuleuse d’angle car un couple d’engrenages coniques entraînent en rotation l’axe du disque avec un angle de 90° par rapport à celui du moteur. Les premières meuleuses à broche ont été conçues dans les années 1920 en Allemagne. C’est vers 1929 que les deux ingénieurs qui seront à l’origine de l’entreprise Flex mettent au point la meuleuse d’angle portative en rem- plaçant la broche par les deux poulies. Jusque dans les années 50, les progrès des machines vont porter principalement sur l’accroissement de la vitesse des disques. En 1964, la socié- té américaine Skil met au point un système de contrôle de vitesse variable du moteur. Cette innovation sera adaptée par la suite à l’ensemble de l’outillage électroportatif. Alors que les disques sont traditionnellement fabriqués en acier, les années 80 ont vu le premier disque avec un revêtement en carbure de tungstène. Ce matériau composite, aux propriétés abrasives, peut servir pour tronçonner ou pour meuler. Mais le matériau le plus abrasif demeure le disque diamant fabriqué en incorporant des poussières abrasives de diamant synthéti- sée industriellement dans un acier tendre. Cap sur la sécurité Ces outils sont devenus mul- ti-fonctions et servent aussi bien pour la découpe (scier, tronçon- ner) que le surfaçage (râper, pon- cer, etc). À partir des années 2000, les efforts ont principalement porté sur l’hygiène et la sécurité du travail comme la réduction du bruit et des vibrations et l’aspiration de la poussière. Pour la sécurité, une fonction appréciée est la possibilité de pouvoir changer rapidement et sans outil l’accessoire, comme le sys- tème SDS ou le système d’empreintes standardisé Starlock en étoiles développé par Bosch et Fein pour les outils oscillants multi-fonctions. L’émission de poussière pendant le ponçage est aussi une nuisance qui a été prise en compte par les fabri- cants grâce à une buse d’aspiration reliée à un aspirateur. Les aspirateurs avec des filtres qui se décolmatent automati- quement sont à privilégier. La nouvelle disqueuse AGP 230AV de Spit à disques AGP 230AV de 230 mm illustre les fonction- nalités indispensables pour assurer un travail confortable et sécurisé, comme la possibilité de travailler sans poussière avec le carter d’aspiration, la réduction des TMS grâce à la poignée arrière anti-vibrations orientable a 180°, un démarrage pro- gressif du moteur pour davantage de confort et de sécurité et un carter de protection orientable sans outil. DE LA SCIE MANUELLE À LA DISQUEUSE Utilisé au départ pour la surveillance de sites ou par les professionnels de l’audiovisuel, le drone peut dorénavant aider le professionnel de la construction, de la rénova- tion ou de l’immobilier à créer un modèle 3D précis d’un immeuble ou d’un bâtiment. Effectuer des relevés de mesures de façades en hauteur, avec le dessus des balcons et des toitures ainsi que l’acquisition de la richesse des détails présents sur les bâtiments patrimoniaux n’est pas toujours facile avec les moyens traditionnels. Il faut grimper, escalader, ce qui demande du temps et parfois de l’agi- lité. L’arrivée des systèmes de scan laser 3D dans les années 80 a permis d’effectuer plus rapidement des mesures précises, détaillées et complètes sur des portées de plus en plus grandes, mais laisse toujours des zones inaccessibles à la mesure. Le développement des applications civiles des drones depuis 2010, en permettant de parcourir et de filmer les façades et les toitures sous tous les angles, est venu révolutionner le métier. Au départ limité à l’inspection, au suivi de chantier de construction le drone a, au fil des années, gagner en auto- nomie tout en étant capable de porter des caméras en très haute définition. Les informations recueillies lors de la naviga- tion peuvent servir à créer un modèle 3D détaillé du bâtiment sous tous ses angles. Un système connecté complet La dernière génération de drones est équipée de système d’imagerie haute définition avec une stabilité dans la prise de vue. Bien adapté aux professionnels du bâtiment, le drone Aanafi Work de Parrot, est ainsi ultra-portable, compact et léger avec ses 320 g. Il est aussi équipé d’une caméra 4K couplée à un zoom sans perte bénéficiant d’un système de stabilisation trois axes. Sa nacelle offre la possibilité d’incli- ner la caméra à +/ 90°, permettant d’inspecter jusque sous les structures telles que les balcons ou les ponts avec la vue zénithale (+90°) et les toits avec une vue nadir (-90°). Avec quatre batteries incluses, son temps de vol est de quatre fois 25 minutes. Ces batteries sont équipées d’un port USB-C permettant de les recharger rapidement n’importe où en les connectant à un smartphone ou à un ordinateur portable. Mais la prise de vue n’est rien sans un solide logiciel de post-traitement des images. Parrot qui a racheté l’éditeur Pix4D de logiciels photogrammétriques, propose à ses clients une solution pro- fessionnelle complète. Les images acquises par le drone sont transférées sur un ordinateur ou une tablette. Ensuite Pix4D- model permet de recréer un modèle 3D complet et précis du bâtiment filmé et de calculer les surfaces et les volumes. DE L’ÉCHELLE AU DRONE © PARROT © SPIT

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