BTR 485
30 BATIRAMA N°485 I JUIN - JUILLET 2019 DOSSIERS CHANTIERS Cette maison neuve située à flanc de colline au-dessus de Deauville marie l’ardoise en façade et l’aspect minéral blanc des enduits. Pourquoi l’ardoise ? Elle répond à un choix esthétique et à une réglementation en vigueur… P rès de Deauville, deux nouvelles maisons surplombent la mer côte à côte. Réalisés par le cabinet d’ar- chitecte Branellec-Bataille, située à Pont l’Evêque, ces maisons modernes en forme de cube, et donc sans toiture, ont cha- cune opté pour un parti pris esthétique différent en façade : l’une est recouverte d’un bardage bois élégant et l’autre d’un bardage en ardoise posé en verticale. « La réglementation ZPPAUP* en vigueur nous contraint à utiliser au choix l’un des trois matériaux naturels du Pays d’Auge, soit la brique, soit le bois, soit l’ardoise, que l’on peut associer à une structure béton ou maçonnée » explique Delphine Rehel, Architecte associée au cabinet Branellec-Bataille (comprenant 4 associés dont deux architectes, un conducteur de travaux et un économiste). L’ardoise pour recouvrir 136 m 2 de façade Les clients qui avaient opté pour des matériaux minéraux (béton) bruts et FAÇADE Une maison ardoise à flanc de colline au-dessus de la mer Un échafaudage a été installé durant les 3 semaines de chantier de pose du revêtement ardoise. Vue sur l’une des façades de la maison avec une pose en parallèle de l’ardoise qui fait ressortir le caractère brut de l’ardoise naturelle conformément au souhait du client. A l’origine, la loi du 31 décembre 1913 avait pour objectif de protéger les monuments historiques et non ce qui les entourait. Puis une servitude d’utilité publique s’est appli- quée dans un rayon de 500 m autour du monument historique. Aujourd’hui, elle peut se concevoir également en l’absence de monument historique : elle prend en considération un ensemble et, de ce fait, se conçoit au sein de celui-ci, selon ses valeurs architecturales et urbaines propres. C’est donc un outil plus subtil que le rayon de 500 m et, surtout, plus rationnel. L’article 9 de la loi no 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement a modifié l’article L642-3 du code du patrimoine. Cette modification a pour effet que désormais, l’avis rendu par l’Architectes des Bâtiments de France, lorsque les travaux se situent sur une parcelle située dans une ZPPAUP est désormais un avis simple et non plus un avis conforme. Dans les faits, cela ne change pas grand-chose, étant donné que l’ABF s’appuyait sur le règlement de la ZPPAUP pour fonder son avis. À ce titre, la commune, comme l’ABF sera tenu de suivre le règlement. *Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager A PROPOS DE LA ZPPAUP*
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