BTR 485
base de bois, le système sous avis technique fait référence à la norme NF DTU 43.4 « Toitures en éléments porteurs en bois et panneaux dérivés du bois avec revêtements d’étanchéité ». Côté pose, l’avis technique renvoie à la norme NF DTU 40.41 « Couvertures par éléments métalliques en feuilles et lon- gues feuilles en zinc », la mise en œuvre décrite y étant similaire. Néanmoins, cela nécessite quelques adaptations : « L’acier est un peu plus rigide, moins malléable. Il n’est pas non plus possible de souder sur place, ce qui nous impose d’utiliser d’avantage d’accessoires », précise Manuel Oliveira. D’où un travail rigoureux – ce qui est vrai avec n’im- porte quel matériau de couverture – de façon à gérer qualitativement les points singuliers. Et il ne manque pas : « La couverture est très simple et elle ne nous a pas posé de problème. » « Le DTU, rien que le DTU » « En revanche, les façades présentant de nombreuses ouvertures sont plus complexes ; il y a beaucoup de détails à gérer ». Au nombre de ceux-ci, il y a bien sûr l’ensemble des points singuliers, sachant que les compagnons bénéficient d’un nombre important d’accessoires pour les traiter : kit de bande d’égout, bande de faîtage ventilé ou non ventilé, couvre-joint d’arêtier ou encore bande de rive et bande, de noue, de solin… Et dans tous les cas, ils sont traités conformément au texte de référence : « Le DTU, rien que le DTU », conclut Manuel Oliveira. STÉPHANE MIGET 48 BATIRAMA N°485 I JUIN - JUILLET 2019 DOSSIERS CHANTIERS (Suite de la p.47) Compatibilité façade et couverture, design sobre et original, étanchéité à l’eau à toute épreuve, rapidité de pose… Autant de qualités qui ont imposé le joint debout sur les bâtiments contemporains. Technique qui consiste à agrafer les feuilles de métal entre elles sur toute leur longueur, en procédant à un double pliage des reliefs latéraux après interposition de pattes de fixation qui sont clouées ou vissées dans le voligeage. Lesdites pattes, en acier inoxydable de 0,4 mm d’épaisseur, sont de deux natures : fixes ou coulissantes. Leur rôle est d’assurer le maintien de la couverture, tout en autorisant la dilatation du matériau. Les joints transversaux sont réalisés à ressaut pour les pentes inférieures à 20 % et à double agrafure à joint couché pour les pentes supérieures à 20 %. La pente minimale admise pour ce type de pose en travées continues est de 5 %, quelle que soit la région ou le site. Pour assurer la pérennité du système, il est nécessaire de ménager, dans le cas des couvertures froides, une lame d’air sous le support pour évacuer l’humidité, particulièrement en cas d’isolation sous rampant. Cette lame d’air, d’une épaisseur minimale de 40 ou de 60 mm si la longueur du rampant est supérieure à 12 m, est capitale : sans elle, il y a risque de condensation à l’interface du voligeage et de la feuille de métal. La bonne circulation de l’air est assurée par des entrées à l’égout et des sorties au faîtage ou par chatière. Tout aussi important, le choix du bois de voligeage, particulièrement avec le zinc. Les bois au pH inférieur à 5 sont à proscrire en raison de leur comportement corrosif vis-à-vis du métal en présence d’humidité. Seuls le sapin, l’épicéa, le pin sylvestre et le peuplier sont acceptés par le DTU 40 41. Ce principe est également à respecter pour les métaux en contact direct, afin d’éviter les risques d’altération. JOINT DEBOUT OU LA TECHNIQUE DU DOUBLE PLIAGE Les pattes de fixation en acier inoxydable sont vissées sur le voligeage à raison de deux fixations par patte fixe et de trois par patte coulissante. © STM Le support – voliges, frises ou planches, conformément aux paragraphes 5.1311 et 5.1312 du DTU 40.4 – est réalisé dans une essence de bois (sapin, pin sylvestre, épicéa, peuplier) compatible avec les couvertures en acier galvanisé prélaqué ou avec revêtement Aluzinc. © STM
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