BTR 486
30 BATIRAMA N°486 I AOÛT - SEPTEMBRE 2019 DOSSIERS CHANTIERS Situé à Montreuil, cet entrepôt industriel est reconverti en une spacieuse maison indivi- duelle, aux normes thermiques actuelles. En toiture la pose de panneaux autoportants isolés a simplifié le chantier. S itué au cœur de la ville de Mon- treuil, à deux pas de Paris, cet ancien entrepôt d’une entreprise de gros oeuvre a été complètement rénové et transformé en maison individuelle par le cabinet d’architecture Philippe Regels- perger. Malgré un contexte compliqué avec des constructions mitoyennes et une école située sur le trottoir d’en face, l’architecte a choisi pour la nouvelle couverture des caissons chevronnés pré- usinés de grande longueur qui simplifient la pose mais demandent une infrastruc- ture compliquée pour leur mise en œuvre. Ceux-ci présentent l’avantage d’intégrer les chevrons, l’isolation tant thermique qu’acoustique et une belle finition inté- rieur en bois massif. Dans un premier temps, les panneaux ondulés amiantés de la toiture ont été déposés, emballés et évacués par une entreprise spécialisée. La charpente métallique conservée La charpente métallique conservée a été traitée et repeinte. Objectif : permettre ultérieurement de fixer une structure ajourée créant une ombrière au-dessus du jardin et protégeant la façade orientée ouest du soleil d’été. Un petit jardin est délimité à l’arrière par les anciens murs hauts de l’entrepôt et la nouvelle façade créée en retrait dans l’esprit « patio ». A l’étage, un vide central de forme carré délimité par un garde-corps en métal crée une double hauteur dans le séjour resti- © F.PLOYE DES CAISSONS DE TOITURE TRIPLE FONCTION Transformation d’un entrepôt en maison individuelle « À Montreuil, la toiture à double pente est classique avec ses surfaces plates mais présente une belle hauteur et l’accès au chantier est contraint par la présence des deux proprié- tés mitoyennes. Tout a été déconstruit à part les deux murs mitoyens et la charpente métallique. Une complexité du projet était de rester dans le volume existant. En toiture, l’idée était de préserver la charpente apparente et de simplifier la pose du fait de la grande hauteur. D’où le choix d’un produit qui assure trois fonctions, l’isolation, la charpente et la finition. Une fois posé, il ne reste que le zinc à ajouter. Le panneau utilisé présente plusieurs avantages, dont sa compétitivité en termes de prix, la présence d’une sous-face lisse qui sert de finition (sur ce projet du peuplier blond de l’Oural) et l’intégration de deux isolants, un isolant en PU (polyuréthane) pour la thermique et un isolant en laine de roche plus dense pour le phonique, ce qui supprime une étape dans la pose. Un usinage des panneaux très précis L’usinage de panneaux qui font 7 mètres de longueur doit être très précis afin de garantir leur raccord bord à bord lors de la pose. Le recours à une grue était nécessaire pour poser directe- ment les panneaux avec un minimum de manipulation afin de ne pas abîmer leur sous-face. Enfin en toiture il est prévu neuf fenêtres de toiture avec motorisation. Une des deux façades mitoyennes est aveugle et des apports de lumière naturelle sont recréés en partie centrale avec les fenêtres de toit pour les salles de bain, la cuisine, les cages d’escalier, etc. Le salon en double hauteur est pour sa part déjà éclairé par les ouvertures de la façade à ossature bois. La résistance thermique R pour le mur à ossature bois sur jardin est de 6,4 m².K/W et celle des pan- neaux Unilin de 9 m².K/W. Au final cette belle rénovation est quasi devenue une construction neuve avec des performances niveau RT 2012 ». TÉMOIGNAGE: PHILIPPE REGELSPERGER, Architecte Découpe en biais sur chantier des panneaux destinés aux angles de la toiture
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