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BATIRAMA N°486 I AOÛT - SEPTEMBRE 2019 47 DOSSIERS CHANTIERS (Suite p.48) une isolation biosourcée, mais souvent, les clients découvrent après nous avoir contactés que nous ne posons que des matériaux écologiques : du Biofib’Trio, pour les murs, de l’ouate de cellulose pour les combles, ou parfois de la fibre de bois, pour l’ITE sous enduit. Nous ne communiquons pas là-dessus pour ne pas nous couper d’une clientèle pou- vant croire que c’est plus cher, alors que le coût est le même qu’avec des isolants conventionnels et le résultat très perfor- mant, s’il est bien posé ! » Isoscop, une SCOP qui voit l’avenir en rose Après dix ans passés à poser de l’isolant en chanvre avec son père artisan plaquiste, puis deux ans à en vendre, Yann Froma- ger a fait la synthèse de ses expériences professionnelles en créant, en septembre 2015, Isoscop, seule Société Coopérative et Participative (SCOP) du bâtiment du Loir et Cher. « Je voulais fonder une entreprise où il fait bon travailler, alliant la passion du travail bien fait de l’artisan et la capacité à se vendre de la société commerciale. La SCOP était le statut idéal pour motiver les compagnons ! » Entreprise RGE, Isoscop a dès sa naissance le respect du client mais aussi de la planète, en n’utilisant que des produits biosourcés et en optimisant le recyclage. 12 salariés associés salariés La SCOP compte aujourd’hui 12 associés salariés, très investis dans la réussite de leur entreprise, et un apprenti couvreur. « Nous sommes tous agents de maitrise, avec le même nombre de parts sociales, Une ossature bois légère est fixée sur le crépi. La porte de garage a été remplacée par une porte de service. L’ISOLATION À UN EURO : UN COMPLÉMENT DE MARCHÉ À PRENDRE Depuis mi-avril, les compagnons d’Isos- cop interviennent aussi sur le marché de « l’isolation à un euro », mais en tant que sous-traitants de l’entreprise artisanale Fromager. Yann Fromager s’en explique : « Nous ne voulons pas d’amalgame entre Isoscop et des poseurs d’isolant qui n’ont pas une bonne image. Les grosses socié- tés positionnées sur le marché de l’isola- tion à un euro sous traitent un peu à tout va, ce qui ouvre la porte à des prestations de moindre qualité, c’est pourquoi nous sommes très vigilants ». Isoscop reven- dique là encore de faire de la qualité et pose de l’ouate de cellulose soufflée en combles. « Pour l’isolation de plancher par le sous-sol, nous utilisons des plaques de polyuréthane car pour le moment, aucun isolant naturel n’est aussi performant », déplore le gérant d’Isoscop, qui travaille avec Cavac Biomatériaux à une solution biosourcée adaptée. Yann Fromager, 35 ans, fondateur d’Isoscop, vient de voir son mandat de gérant renouvelé pour trois ans. Volontaire et avisé, le jeune homme porte haut ses valeurs et promeut le statut de SCOP. Vissées sur le mur en ossature bois existant, les équerres métalliques écartent de 143 mm du mur les tasseaux de 40 x 40 mm posés tous les 60 cm. Les panneaux d’isolant sont glissés entre les deux.

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