BTR 487

4 BATIRAMA N°487 I OCTOBRE - NOVEMBRE 2019 ACTUALITÉ REPÈRES Le logement neuf résiste et le non résidentiel poursuit sa progression (surprenante), s’est réjoui la fédération française du Bâtiment. A vec 400000 logements neufs en prévision d’ici à la fin de l’année, l’activité bâtiment s’afficherait a minima en hausse de 1,3 % en volume sur l’année (contre la prévision de - 0,5 % annoncée en début d’année par la FFB). L’entretien amélioration, ne décolle tou- jours pas vraiment de son côté, mais reste stable, tandis que le non résidentiel connaît une forte hausse… qu’il faudra sans doute réviser (des corrections de don- nées devront être opérées par les services publics comme pour le Logement, il y a quelques années, explique la FFB) Le logement neuf crée la surprise Le logement neuf individuel a créé la sur- prise : il montre une progression nette, avec +4,7 % de hausse des ventes en glis- sement sur les 7 premiers mois de l’année, alors que les permis affichent une petite hausse de 1,3 % sur les trois derniers mois. Les ventes de logements collectifs (promotion) continuent pour leur part de résister à -0,7 % en glissement annuel sur le 1 er semestre 2019, avec des disparités régionales selon les zones de financement. Globalement, si le niveau de construction des logements, marque une baisse (avec -30000 logements prévus par rapport à l’année dernière), il demeure honorable… grâce à la résistance du secteur diffus. Explication : les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont restés attractifs cette année, mais qui plus est, les banques ont joué le jeu en accordant des financements aux ménages modestes, privés de l’APL Succession. F. LEROY L’envol des crédits immobiliers français fait courir un risque d’endettement excessif aux ménages, tout en pesant sur le modèle économique des banques, ont estimé les autorités financières. L es conditions demandées par les banques « s’assouplissent de manière progressive mais continue, avec une augmentation des pratiques a priori les plus risquées », a estimé le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui regroupe le ministère de l’Economie et la Banque de France. Les crédits immo- biliers ont pour la première fois dépassé 1000 milliards d’euros d’encours l’an dernier en France. Ils s’effectuent dans des conditions qui n’ont jamais été aussi favorables : les taux sont à leur plancher historique et les durées moyennes de rem- boursement atteignent aussi des niveaux jamais vus à près de 20 ans en moyenne. Ce qui suscite la « vigilance » de l’orga- nisme, c’est le niveau d’endettement des ménages et, surtout, le risque qu’il aug- mente encore, vu les exigences de plus en plus allégées des banques. Cette situation, liée à la politique monétaire sans précé- dent de la Banque centrale européenne (BCE), s’accompagne d’une hausse des prix depuis plusieurs années. L’emblème en est le passage récent du mètre carré parisien à plus de 10000 euros en moyenne, en dépit d’évolutions plus hétérogènes sur le territoire. L e secteur de la construction s’in- quiète de la disparition programmée du prêt à taux zéro dans les zones dites détendues, B2 et C, où l’offre d’ha- bitats est jugée suffisante. Le PTZ est en effet l’une des principales aides à l’acces- sion à la propriété : à partir du 1er janvier, il ne sera plus possible d’y recourir selon le projet de Loi. Cette extinction, qui pèse sur le logement neuf dont le marché des maisons, était prévue ; Mais le secteur espérait un sursis, certains acteurs assu- rant avoir l’oreille du ministre du Loge- ment, Julien Denormandie, qui a d’ailleurs promis un rapport sur le sujet dans les pro- chaines semaines. A suivre… La profession revoit ses prévisions à la hausse Un risque pour les ménages et les banques La profession inquiète du projet de loi CONJONCTURE CRÉDIT IMMOBILIER RÉFORME DU PTZ

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