BTR 488
42 BATIRAMA N°488 I DÉCEMBRE 2019 - JANVIER 2020 DOSSIERS SERVICES ENTREPRISES Les années d’après-crise semblent effacées : les ventes ont dépassé les prévisions, suivant en cela les estimations de progression de marché des fédérations professionnelles. L es organisations qui observent les marchés des équipements pour les chantiers du bâtiment et des travaux publics – Seimat et Evolis essentiellement – concluent à une bonne année 2019. Ce alors que les prévisions de fin 2018 tablaient plutôt sur une croissance faible. Le terrasse- ment lourd affiche +10 % ; le marché des engins compacts, entre +5 et +7 % ; celui du levage fait apparaître un résultat de pratiquement +20 % ; seuls les outils pour le béton montrent des résultats étals alors que les ventes de béton prêts à l’emploi afficheraient une augmentation de volume de près de 2,5 %. La fin de la période de sur-amortissement au 1 er semestre 2019 avait fait craindre un arrêt brutal des ventes au second. Il n’en a rien été. Des perspectives d’équipement bien orientées Au Seimat, Pascal Petit-Jean, son délégué général, brosse quelques explications : « Les parcs de matériels étaient vieillissants et n’ont été que très peu renouvelés depuis la crise de 2008. Par ailleurs, les marchés de la construction et de travaux publics se maintiennent en croissance – +10 % cette année selon la FNTP, la FFB donnant des résultats moins élevés – , et de nombreux chantiers ont ouvert en année pré-élec- torale. » Chez Evolis, Rudolph Ganzel indique que les perspectives d’équipement sont encore bien orientées : « Les carnets de commande des entreprises de bâti- ment sont de l’ordre de 8 mois, ce qui est considérable. » Le second semestre 2020 pourrait cependant connaître un repli qui impacterait les fabricants. Mais, « les usines tournent à un niveau d’exploitation des capacités de production de 82 à 84 % ! » Soit un niveau relativement élevé. Répondre à de nouvelles attentes Les ventes de matériels s’orientent-elles vers les nouvelles motorisations élec- triques ? En visitant les stands de Bati- mat, cette idée pouvait s’ancrer à l’es- prit. Mais elle ne vaudrait encore que pour une très faible part du marché. « Les moteurs à la norme Stage V ont commencé à être commercialisé à partir de 2019, indique Pascal Petit-Jean. Ces moteurs thermiques ne polluent presque plus. » Quant au bruit que pourraient évi- ter d’émettre les engins électriques, il fait remarquer que l’argument porte peu : « Ce n’est pas le moteur qui est le plus gênant, mais l’outil qui est porté. » La sécurité : les acheteurs en veulent ! En revanche, l’argument de la sécurité est de plus en plus prisé des acheteurs. Mal- gré les années de communication sur les exosquelettes, ce ne sont pas ces produits qui émergent actuellement : « On les découvre », fait remarquer Nicolas Saint- Ouen, responsable marketing chez Edma. L’offre compte une quarantaine de modèles. Pour autant, constate Pas- cal Petit-Jean, « les normes deviennent de plus en plus sévères, et la sécurité active se développe. » Sur les chantiers, on devrait voir se développer les outils de guidage et de pesage : ils permettraient d’éviter les accidents les plus courants. Autre sujet toujours mis en avant par les entreprises : la sécurité au périmètre des chantiers. Les solutions de surveillance par caméras pour éviter les vols deviennent de plus en plus courantes. B. REINTEAU ÉQUIPEMENTS DE CHANTIER Les parcs de matériels en plein renouvellement Après plusieurs années d’attentisme, les entreprises du bâtiment et des TP ont repris leurs investissements en matériels.
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