BTR 489

14 BATIRAMA N°489 I FÉVRIER - MARS 2020 ACTUALITÉ MÉTIERS A l’heure du bilan de l’exercice 2019, le syndicat de la construction métallique se réjouit d’une activité toujours soutenue et en profite pour défendre son bilan carbone. L e premier semestre 2020 s’annonce prometteur, selon les responsables du syndicat français de la construc- tion métallique (SFCM). Le bilan de l’an- née écoulée fait état d’une progression de plus de 3,5 % de l’activité (soit 3,8 mil- liards d’euros). Et les carnets de com- mande représentent en moyenne 6 mois de production pour les 800 entreprises du secteur, constituées majoritairement de PME familiales (20000 collaborateurs). Le tonnage s’établit ainsi à 780 000 tonnes usinées pour l’année 2019, soit une pro- gression de 4 % par rapport à l’année 2018, qui elle, avait déjà enregistré une croissance de +4,3 %. Dans le détail, l’ac- tivité bâtiments industriels et de stockage, demeure le principal marché des profes- sionnels de la construction métallique. Ils représentent 56 % de leur activité avec 427727 tonnes. Roger Briand, président du SCMF souligne que « seuls les grands entrepôts échappent encore aux construc- teurs métalliques, au profit de solutions alternatives, alors que l’ingénierie sécurité incendie développée par le CTICM permet à la profession de revenir sur ce marché. » Quels marchés pour la construction métallique ? Les autres marchés de la construction métalliques demeurent ceux des ombrières, parkings aériens et gares à hauteur de 13 % (102378 tonnes) tandis que le sec- teur des bâtiments agricoles (11,26 % du secteur et 84230 tonnes) poursuit sa pro- gression avec une hausse de 5 % depuis 2018. Enfin, les autres marchés concernent les bâtiments commerciaux, sportifs et culturels (10, 83 % et 80960 tonnes) qui demeurent bien orientés, à l’exception des surfaces commerciales qui s’inscrivent en négatif (-3,5 % par rapport à 2018). Citons pour être complet, l’activité des ponts et passerelles (43731 tonnes, soit 5,85 % des tonnages usinées) et enfin, celle des pylônes qui représente 1,44 % de l’activité et 10773 tonnes. Autre donnée communiquée par le syndicat : les mar- chés de la rénovation et de la réhabilitation progressent également, les constructions métalliques permettant des surélévations de bâtiment, sans reprises onéreuses en sous-oeuvre. Les atouts de l’acier insuffisamment connus Forte de ses bonnes performances écono- miques, la filière tient aujourd’hui à com- muniquer sur ses atouts « insufisamment connus » en termes de développement durable, économie circulaire et bilan car- bone. « L’acier bénéficie d’un recyclage à l’infini, sans perdre ses caractéristiques mécaniques » , rappelle de son côté Roger Briand. En France, 93 % à 97 % des aciers utilisés en construction métallique sont des aciers recyclés, selon le syndicat. Des don- nées que le SCMF compare avec les autres solutions, c’est à dire le béton (le recyclage atteint 20 %) et le bois (13 % de recyclage). Enfin, autre atout mis en avant : le recyclage améliore les caractéristiques mécaniques de l’acier dont sa résistance (et son élasticité). F. LEROY De bonnes performances et des atouts à défendre CONSTRUCTION MÉTALLIQUE ÉCONOMIE DE MATIÈRE, RÉEMPLOI ET RESPECT ENVIRONNEMENTAL Les caractéristiques de l’acier génèrent une économie de matière, grâce au recyclage, et garantissent le respect de l’environnement puisque 80 % des travaux de la construction métallique sont réalisés sur le site de manière industrielle en préfabrication, souligne le syndicat. « Une construction métallique, c’est un mécano géant avec des grues et des nacelles et l’impact environnemental est limité sur site (pas d’eau, pas de poussières). Enfin, les éléments d’assemblage (boulonnage) sont récupérables et les pièces sont stockées et numérisées sur nos parcs », assure le président du syndicat. Les membres du syndicat regrettent cependant que la recyclabilité infinie du matériau ne soit pas mieux prise en compte dans le calcul de l’empreinte carbone effectué en France (Analyse du cycle de vie permise grâce aux FDES*). Il reste que la filière doit aujourd’hui mettre en place des outils pour améliorer la lisibilité de la recyclabilité du matériau et favoriser son réemploi. « Il va falloir mettre en place ce marché du réemploi, le rendre plus vivant et structuré » conclut Philippe Hostalery, directeur général du CTICM. Réhabilitation de la tour Silex à Lyon, à la gare Pardieu

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