BTR 490
BATIRAMA N°490 I AVRIL - MAI 2020 27 DOSSIERS CONSTRUCTION BOIS © KEITH DAVIES 2016 Plus de 80% des maisons indivi- duelles qui sortent de terre sont à ossature bois. Et pour cause. Engouement environnemental aussi du côté des particuliers, la MOB séduit pour son excellente régu- lation de l’humidité, ses espaces modulables ainsi que ses murs moins épais qu’en maçonnerie. Pouvant se prévaloir d’une faible consommation de CO 2 et d’énergie grise, elle rime avec réduction des pertes de matériaux et une meilleure gestion des déchets sur les chantiers grâce à la préfabrication. De plus, l’utilisation de logiciels 3D en ateliers a permis d’opti- miser la matière première, mais égale- ment de mieux intégrer les isolants, les réseaux ou les menuiseries extérieures. De plus, sur le plan technique, ce mode constructif a connu des évolutions cer- taines. En effet, des études et essais ont été réalisés par rapport à l’étanchéité des murs à ossature bois. En particulier, sur les questions qui touchent la migra- tion de la vapeur d’eau et l’intégration des menuiseries. Ces travaux ont été intégrés dans la version révisée du NF DTU 31.2 Construction de maisons et bâtiments ossature en bois. Avantages : mode constructif maîtri- sé pour la maison individuelle, écono- mique, rapidité de mise en œuvre, quasi absence de ponts thermiques. Limites : faible inertie qui doit être inté- grée dans le confort d’été, n’autorise pas de très grandes dimensions. SOLUTION 1 : L’OSSATURE BOIS Une réponse mixte Le bois évolue dans un contexte de recherches scientifiques et normatives qui l’inscrivent comme un matériau de construction envi- ronnementale à part entière. Les procédés se sont rationnalisés. Le bois bénéficie désormais des atouts de la préfabrication, synonymes de maîtrise des coûts, de construction rapide, et de production de déchets réduite. Encore des évolutions qui boostent l’avenir du bois dans la construction RE 2020. « Pour autant, il ne se prête pas à tous les ouvrages, tempère Manel Cheour. Si le béton par exemple consomme de l’eau, il amène d’autres qualités telles que son inertie. La mixité permet d’exploiter les atouts de chacun des matériaux pour appor- ter la meilleure réponse tant d’un point de vue écologique qu’économique ». Enfin, la gestion des déchets et du transport quand tous les bois ne viennent pas de France, mais de l’Europe entière demeurent pénalisantes pour la construction bois. La filière continue d’affiner son ACV et du coup, ses FDES face à l’échéance 2021 et le sprint déjà entamé dans le contexte France Bois 2024 qui vise l’excellence environnementale pour la filière bois-construction dans le cadre des prochains JO parisiens devrait apporter des réponses pertinentes. STÉPHANIE L. HAERTELMEYER
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