BTR 490

BATIRAMA N°490 I AVRIL - MAI 2020 7 ACTUALITÉ REPÈRES Le Covid-19 a surpris l’ensemble des acteurs de la Construction et de l’immobilier. Voici le rappel des mesures prises par le gouvernement et les impacts sur le BTP dont l’activité a chuté en avril. A près avoir fermé les établis- sements scolaires et les lieux publics, le chef de l’Etat annonce le confinement des Français le 13 mars en France. S’y ajoute un train de mesures réduisant fortement l’activité des com- merces afin de limiter la propagation du virus (avec des mesures de soutien aux entreprises). En fait, seuls les com- merces assurant des services stratégiques et essentiels peuvent poursuivre leurs activités. Les négociants en bois et maté- riaux obtiennent, après discussion avec le ministre de l’Economie et des Finances, la confirmation de pouvoir poursuivre dès le 16 mars la livraison des matériaux et l’ouverture de leurs agences. Zizanie, pagaille et peur des salariés du BTP Toutefois, les négoces sont immédiate- ment contraints de devoir se réorganiser face à la menace de la contamination et décident de fermer leurs agences pendant quelques jours. D’où une désorganisa- tion générale notamment au niveau des livraisons assurées par les industriels aux négoces (certains ayant fait acheminer leurs marchandises sur quelques centaines de kilomètres sont obligés de demander à leurs chauffeurs de faire demi-tour.). Quant aux artisans et entreprises du BTP, les difficultés se multiplient sur le terrain : difficulté à s’approvisionner, fermeture des chantiers par les clients privés et publics, peur des salariés dont certains préfèrent rester confinés… Les chantiers doivent se poursuivre, selon le gouvernement D’où leur question : les chantiers de construction pourront-ils rester ouverts ? Les syndicats des entreprises de construc- tion, Capeb, FFB et FNTP, se consultent et demandent à l’unisson le 17 mars la suspension des chantiers. Mais le gouver- nement annonce, par la voix du premier ministre, que ces activités ne sont pas interdites et doivent se poursuivre dans la mesure du possible. Pourtant, le lende- main, le 18 mars, le désarroi voire la ziza- nie règne sur les chantiers. Bras de fer entre l’Etat et les organisations professionnelles Le 18 mars, l’Etat exhorte les entreprises de la Construction à poursuivre leurs acti- vités, mais nombre d’entre elles décident de se mettre à l’arrêt. Le gérant d’Appli- Roc, spécialisé dans l’aménagement de voierie, explique sa décision sur les réseaux sociaux, prise le 19 mars. D’ailleurs, les entreprises du BTP ne savent plus sur quel pieds danser : faut-il ou non stopper son activité, sera-t-il possible de bénéficier du chômage partiel comme les autres sec- teurs mis à l’arrêt? La Capeb par la voix de son président Patrick Liebus s’oppose à nouveau aux consignes de l’état dans un communiqué. Récit d’une crise inédite et des impacts sur le BTP COVID 19

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