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38 BATIRAMA N°491 I JUIN - JUILLET 2020 DOSSIERS L’ENVELOPPE DU BÂTIMENT Difficile de concurrencer l’ITI en toiture. Encore plus en rénovation. Les procédés d’ITE relèvent encore de travaux lourds et mal appréhendés. Pourtant des solutions existent pour alléger leur mise en œuvre comme leur bilan carbone. Un critère qu’il va falloir intégrer. « L’ITE représente moins de 5 % du marché et pour les deux tiers dans le neuf », informe Éric Barnasson, res- ponsable marketing Produits et systèmes chez Saint-Gobain Isover. « Mais, ce seg- ment reste en croissance et à forte valeur ajoutée, puisqu’il s’agit de refaire complé- tement une toiture ». Reste que « pour que ce marché de l’ITE soit mûr, il faudrait que les professionnels la préconisent plus souvent. Ils en craignent le surcoût alors qu’il est anecdotique, surtout quand on actionne le mécanisme des CEE ». En atten- dant, si les clients particuliers y restent peu sensibles, les industriels déploient leurs solutions plus vertes. Du biosourcé pour la résistance mécanique La RE 2020 introduit la notion d’impact carbone, l’ITE se met au pas. Avec une poussée en faveur du biosourcé. À l’instar du sarking majoritaire sur ce marché qui a ajouté au polyuréthanne, et à la laine de roche, la fibre de bois. « C’est moins la dimension écologique que la contrainte mécanique qui va pousser ce matériau biosourcé face à la laine de roche, qui elle est privilégiée pour de fortes résistances thermiques », précise Éric Barnasson. Ce sarking attire aussi les faveurs face à un caisson chevronné, « difficile à mani- © QUICKCIEL Isolation thermique par l’extérieur en toiture : légère ou lourde ? En rénovation, le sarking s’avère une solution idéale quand il faut conserver le volume des combles et isoler la toiture sans toucher à la finition intérieure. La technique de sarking reste réservée aux charpentes traditionnelles conformes à l’ensemble des DTU de la série 40, aux Eurocodes et au Guide des couvertures en climat de montagne, le cas échéant. Le profil d’emboîtement est particulièrement efficace contre les ponts thermiques et facilite la mise en œuvre. Ce marché voit l’émergence de nouveaux panneaux isolants. Comme ceux en XPS ultra léger quand une résistance à l’humidité est attendue ou en mousse phénolique, légers, aux performances thermiques plus élevées que le leader polyuréthanne et aux propriétés de résistance à la combustion. Une technologie peu utilisée qui nécessite de vérifier les avis techniques, s’il y a lieu. Mixité des matériaux L’autre tendance émergente sur ce marché : la mixité des matériaux fibres de bois et polyuréthanne. Synonyme de plus de légèreté mais surtout de rehausse de toit moins conséquente pour une esthétique préservée. D’origine biosourcée RE 2020 oblige, la fibre de bois contribue au confort d’été grâce à son fort coefficient de déphasage pour une isolation quatre saisons. Outre le complément thermique et sa rigidité mécanique complémentaires, cette fibre de bois apporte conforts de mise en œuvre et acoustique, elle adoucit l’effet peau de tambour sous la pluie que propage un PU seul. Avantages : adaptée à toutes les pentes et à tous types de couverture ; technique connue ; isolation continue ; ponts thermiques et étanchéité à l’air maîtrisés ; solutions existantes avec FDES. Inconvénients : non porteurs, mettre un platelage bois pour éviter les chutes dès que possible ; attention au dimensionnement des vis entre chevrons à respecter selon les préconisations des fabricants ; vérifier l’existence d’avis techniques. SOLUTION 1 : Sarking : le plus courant © WIENERBERGER KORAMIC

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