BTR 491
BATIRAMA N°491 I JUIN - JUILLET 2020 39 DOSSIERS L’ENVELOPPE DU BÂTIMENT Légers (18 à 20 kg/m 2 ) autorisant une pose sur de longues portées, les panneaux sandwich sont synonymes de performance et d’isolation continue. Les panneaux sandwich sont aussi synonymes de volume habitable optimisé notamment au niveau des combles. Ils doivent reposer directement sur les pannes de la charpente afin de recouvrir la toiture d’un seul tenant. Ils nécessitent donc en rénovation de supprimer les chevrons. Rimant avec absence de pont thermique, résistance thermique élevée (jusqu’à R = 9 (m 2 .K)/W), étanchéité à l’air et ventilation des éléments de couverture assurée, une fois la toiture déposée, il est à nouveau hors d’eau et hors d’air en 24 heures. Ces panneaux sandwich se déclinent aussi avec chevrons métalliques porteurs intégrés pour tous types de pente. Pour réaliser des toitures de combles aménageables, des toitures isolées sous fermette, ou à installer en rénovation avec une pose par l’extérieur directement sur la charpente existante. Avantages : pas de rupture de l’isolant pour une continuité thermique et de l’étanchéité à l’air, zéro déchet si pans traditionnels, moins coûteux, performance acoustique. Limites : nécessite des prises de cotes précises, , peu économique si traitement de points singuliers tels que l’intégration de fenêtre de toit. La rehausse de toiture, ITE la plus lourde, affiche néanmoins les performances les plus élevées avec une résistance thermique capable d’atteindre un R de 12. Ce système avec piliers répond à plusieurs exigences, BBC, Bepos et apporte un niveau d’affaiblissement bien supérieur aux exigences de la réglementation acoustique en vigueur. C’est la Rolls Royce de l’ITE. Lors de la rehausse avec piliers métalliques, la contrainte mécanique est reprise justement par les piliers, et le sur-chevronnage mis en œuvre. L’isolant n’a plus de fonction mécanique à assurer. Il peut donc tout simplement s’agir de laine de verre performante. Cette solution permet de proposer les résistances thermiques les plus élevées puisqu’il est possible d’interposer jusqu’à trois couches d’isolant : entre chevrons, sur les chevrons, et entre les sur-chevrons jusqu’à l’affleurement du sur- chevronnage tenu par les piliers métalliques. Une solution sous avis technique, destinée à des entreprises formées capables de réaliser des calculs de reprise de charge à partir des Abacs fournis dans les avis technique. Avantages : excellente performance thermique et acoustique ; ne nécessite pas de modifier l’intérieur des combles ou de réduire l’espace existant. Inconvénients : mise en œuvre lourde réservée à des entreprises formées ; forte rehausse de toiture ; solution la plus onéreuse. Utiliser des caissons chevronnés permet de réaliser une toiture en deux opérations seulement – pose des caisson ou panneaux, puis de la couverture – en réduisant le temps de travail. 80 % du marché du panneau de toiture avec isolation intégrée pour conserver une charpente apparente (traditionnelles, en bois massif ou lamellé collé), créer de la surface habitable ou encore sauvegarder des mètres carrés sont réalisés en caisson chevronné. Système isolant support de couverture sur lame d’air ventilée, il est constitué de chevrons en bois massif fixés et traités en usine, (deux ou trois selon les industriels) solidaires d’un panneau de sous- face qui constitue le plafond. Les caissons chevronnés se fixent directement sur la charpente, sur un nombre de pannes réduits se substituant aux chevrons traditionnels. En une seule opération, les caissons chevronnés permettent de réaliser l’isolation, la rénovation de la toiture et la décoration intérieure du plafond dans un choix large de finitions décoratives. À noter que dans 95 % des cas, l’isolant qui complète ce système est soit du polyuréthanne, soit du polystyrène expansé. Avantages : solution finie, apporte des réponses mécaniques et techniques notamment au niveau du traitement des points singulier ; gain sur la mise en œuvre. Inconvénients : difficile à manipuler ; nécessite de rapporter un complément d’isolation pour atteindre un R de 6 avec du coup rehausse de toiture ; chevrons dans l’isolant créant un rupture thermique ; plus adapté en neuf qu’en rénovation. SOLUTION 3 : Panneau sandwich SOLUTION 4 : Rehausse de toiture SOLUTION 2 : Caisson : le plus chevronné des panneaux de toiture © UNILIN puler en rénovation ». Mais c’est sans compter sur un autre panneau de toi- ture qui compte bien surfer sur son poids plume pour rénovation plus aisée, et la RE 2020 pour s’imposer. Isolation conti- nue, ponts thermiques abolis, étanchéité à l’air… Le panneau sandwich s’inscrit point par point dans les exigences de la RT 2012. Mais il doit encore batailler. « Pour beaucoup, sa légèreté signifie qu’il n’est pas solide », note Gilles Rattin, directeur commercial chez Quickciel. En attendant la fin des idées préconçues, il fait aussi valoir aux rayons panneaux de toiture, un bilan carbone plus favorable « qu’un caisson chevronné. La force de ce dernier était ses portées d’entraxe, mais aujourd’hui elles sont moins bonnes que celles d’un panneau sandwich », affirme le dirigeant de Quickciel. « Comme sa résistance thermique, qui nécessite de rapporter un isolant pour atteindre un R de 6 efficace et contrôlé » quand celle d’un panneau sandwich peut atteindre un R de 9… Seul. En outre, il avance un made in France. STÉPHANIE LACAZE-HAERTELMEYER © QUICKCIEL © SAINT GOBAIN ISOVER
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