BTR 493
BATIRAMA N°493 I OCTOBRE - NOVEMBRE 2020 51 MATÉRIELS conception pour accueillir indifféremment, motorisations thermiques et électriques, arrive. Les nouveaux fourgons com- pacts de PSA, en font partie. VW quant à lui, lancera l’I.D. Buzz Cargo en 2022. Ce VUL électrique est basé sur la plate- forme MEB du groupe allemand, exclusi- vement dédiée à l’électrique. Sur cet utili- taire, la nécessité de disposer d’un moteur thermique, d’un tunnel de transmission, d’un réservoir, d’un système d’échappe- ment, est éliminée par conception… Le diesel bien adapté aux VUL Si le moteur diesel domine le marché du VUL en France, ce n’est pas juste un hasard. Cette motorisation peu vorace et au couple important, s’avère fort bien adaptée à ce type de véhicules. L’utilisation quotidienne de cette énergie est aussi particulièrement aisée, avec des pleins réalisés en quelques minutes. Le diesel qui plus est, jouit actuel- lement d’un prix particulièrement bas (moins de 1,20 euros le litre en moyenne). Mais, depuis le « dieselgate », ce carbu- rant a mauvaise image. Peu importe qu’il consomme peu et rejette peu de CO 2 , peu importe que les plus récents blocs aient réalisé des progrès conséquents. Bosch a notamment, réalisé un moteur n’émet- tant que 13 mg/km de NOx en conduite urbaine. Rien n’y fait ! Le certificat Crit’Air exclut injustement le diesel de sa catégo- rie 1. « Nous avons gagné la bataille de la technique, mais perdu la bataille poli- tique », reconnait Gilles Le Borgne, ex-di- recteur de l’ingénierie de PSA. L’avenir est électrique ? L’avenir s’assombrit pour le gasoil. En France, les moteurs thermiques seront interdits à la vente, en 2040. Dans 20 ans… Et les villes sont encore plus prestes à interdire le gazole. Ainsi dès 2024, il sera défendu de circuler dans Paris avec un moteur à gazole. Strasbourg a fixé l’interdiction à 2025 et Grenoble à 2030. L’étau se resserre. Mais les politiques sont des girouettes. Ils sont habitués aux revire- ments impromptus. La preuve nous vient du Japon. Tokyo, première ville à bannir le diesel, l’autorise à nouveau depuis peu, en son sein ! Malgré tout, l’électrique apparait incontournable pour l’avenir. Pourtant, à l’usage cette énergie est dif- ficile à vivre. Recharger prend du temps. Il faut trouver des bornes libres... Alors, que faire ? Pour ceux qui doivent rem- placer à tout prix leur VUL, choisir une énergie s’apparente un peu à une partie de roulette russe automobile. Le risque pour l’artisan est d’opter pour le mauvais cheval. L’expectative semble aujourd’hui l’attitude la plus sage… NICOLAS DEMBREVILLE CHEZ MERCEDES, LA LLD AUSSI POUR LES VUL L’offre de LLD Mobifleet Leasing était déjà accessible pour les VP depuis 5 ans. Depuis peu, elle est également disponible pour les VUL, dans le réseau Mercedes-Benz Vans. C’est la captive Mercedes-Benz Financial Services (MBFS) avec l’expertise du loueur Athlon (acquis par Daimler en 2016) qui a développé ce produit. Le service est modulable avec des durées de 18 à 72 mois et des kilométrages pouvant monter jusqu’à 300000 km. Le contrat s’adresse aussi aux VUL carrossés, avec bennes ou hayons… L’entretien doit impérativement être fait dans le réseau de l’Etoile. Avec ce produit, la marque allemande espère gagner des parts de marché auprès des PME. PARKINGS DE PLUS EN PLUS CHERS Selon une étude de Yespark, société spécialisée dans la location de parking, le prix du stationnement longue durée a connu une augmentation de 1,75 %, en France en 2020. Cette petite hausse cache de sacrés contrastes. Certaines grandes villes connaissent des progressions à 2 chiffres, comme Grenoble (+53 %), Lille (+42 %) ou Toulouse (+20 %), d’autres des baisses importantes comme Montpellier (-21 %), Strasbourg (-19 %) ou Toulon (-14 %). Paris avec 118 euros par mois, reste sans surprise, la ville la plus chère, suivie par Nîmes avec 90 euros et Nice avec 88 euros. Le Havre, Angers et Saint-Etienne sont au contraire les moins onéreuses, avec un prix moyen compris entre 20 et 36 euros, par mois. Cette étude montre que pour l’heure, les politiques « anti- voiture » des métropoles n’ont globalement pas encore fait baisser les tarifs. RÉTROFIT : LES VUL AUSSI La tendance qui consiste à électrifier des voitures thermiques déjà en circulation, connaît un certain succès. En gros, on remplace le moteur thermique par un moteur électrique accompagné de batteries ou plus rarement, par un moteur à hydrogène. Cette pratique est légale depuis le 4 avril dernier. Pour le moment, les utilitaires restaient à l’écart du phénomène. Phoenix Mobility propose d’électrifier aussi les flottes de VUL des artisans. Les avantages sont multiples : les véhicules ainsi transformés sont éligibles à la prime à la conversion dans le cadre du plan de relance automobile, avec jusqu’à 5000 euros d’aide à la clé. Ils sont par ailleurs, autorisés dans les zones de ZFE des grandes métropoles. Enfin, consommation et TCO sont par la suite, considérablement réduits. La société s’est fixée pour objectif d’électrifier 3000 VUL, au cours des 3 prochaines années.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy Mjc5MjEx