BTR 494

20 BATIRAMA N°494 I DÉCEMBRE 2020 - JANVIER 2021 ACTUALITÉ MÉTIERS Depuis 3 ans, Caroline Semin, 28 ans, a repris les rênes de l’entreprise familiale Semin, fabricant d’enduits dont l’activité s’est diversifiée. Interview d’une présidente directrice générale très déterminée L’ entreprise Semin s’apparente bel et bien à une succes-story : elle affiche une croissance du CA de 10 % par an (170 millions de CA pré- vus en fin d’année) et affiche une ambi- tion claire : devenir leader international des solutions d’aménagement intérieur dans l’habitat. L’entreprise familiale est aujourd’hui dirigée par Caroline Semin, 28 ans. Elle a succédé à son père, Philippe, lui-même représentant la 5 e génération présidant aux destinées de l’entreprise. Née en 1838 dans l’Est de la France, avec la fabrication de plâtre, l’activité est restée dans la même famille mais elle a évolué et surtout a beaucoup grandi. C’est un beau challenge qui attend la 6 e génération incarnée aujourd’hui par Caroline Semin. Pouvez-vous vous présenter et indiquer votre formation et parcours avant de rejoindre l’entreprise ? Caroline Semin : Je suis née à Thion- ville (57). Une fois le bac S en poche, j’ai intégré l’Istec, une école de commerce post-bac sur Paris. Il était hyper important pour moi d’assez vite mettre un pied dans la vie pro et d’allier théorie et pratique. Ma première expérience pro fut dans la distribution chez Chausson Matériaux, au siège de Fenouillet, où j’ai eu le plaisir d’apprendre beaucoup au sein de l’équipe Cadre Vert, qui anime le Club des artisans de la rénovation énergétique. Ce fut une introduction top avant de rejoindre, quelques semaines plus tard, les équipes Actis en alternance pour ma 3 e année, une entreprise française familiale spécialisée dans la fabrication de solutions d’isolation innovantes ( …) Puis, j’ai eu ensuite la chance de rejoindre la teamActis UK pendant 6 mois, une superbe aventure sur le plan pro et humain ! J’en suis ressortie grandie et avec une volon- té certaine de poursuivre ma route dans le monde du bâtiment. J’ai ensuite été diplômée d’un master Finance – Business strategy & development, à l’Istec. Qu’est-ce qui vous a décidé à faire ce choix de rentrer dans l’entreprise Semin et quels étaient vos objectifs ? Au cours de mon expérience chez Actis j’ai eu un réel coup de cœur pour le secteur du bâtiment. C’est ensuite assez naturel- lement que j’ai rejoint les équipes Semin, dans un premier temps sur l’Ile-de-France. J’étais plongée au sein de la force com- merciale Pros. On était en binôme et notre mission était de démarcher les entreprises de bâtiment et notamment les peintres, afin de déve- lopper notre gamme d’enduits Semin Peintres. Ce fut une super mission pour commencer, ça m’a permis d’apprendre les produits, la technique et d’être au plus proche des applicateurs de nos produits. Les premiers pas dans l’entreprise : comment se sont-ils passés ? Quelles missions deviez-vous accomplir ? Après cette expérience de 2 ans sur le terrain, j’ai rejoint le siège sur Kédange- Sur-Canner, dans l’est au poste de Direc- trice générale. Je travaille au quotidien avec mon père, avec deux objectifs clairs : pérenniser la société et poursuivre son développement. C’est une chance énorme de pouvoir vivre ce passage de relais et poursuivre l’aventure de Semin, qui a débutée en 1838 ! Je suis la 6 e génération, c’est un super challenge, qui m’anime au quotidien. Nous avons grossi rapidement en peu de temps, en effet lorsque mon père a rejoint la société, l’équipe était compo- sée de 14 salariés. Aujourd’hui, nous sommes 650. Un de nos enjeux fort est de développer la performance de notre organisation interne, afin de la faire évo- luer avec la croissance que l’entreprise a connue. Notre développement à l’interna- tional est également un enjeu majeur pour les années à venir. Nous réalisons 40 % de notre CA à travers plus de 50 pays dans le monde. Dernier drapeau Semin planté il y a quelques jours à Dubaï ! Pouvez-vous essayer de décrire une journée de travail « type » en semaine ? Une journée de travail type commence par un réveil à 5H50, je file dans le dressing, j’enfile un jog, mes Nike, mes Airpods et je pars courir et traverser le cœur de Metz, en passant à côté de la cathédrale encore éclairée, quelques abdos, une douche, un brossage de dents avec le dentifrice made in France – Respire bien sûr, je saute dans la voiture avec James mon chien, un stop à la boulangerie à l’angle de la rue, une brioche pour moi, un pâté lorrain pour James, direction le siège. Revue du plan- ning de la journée, prise connaissance des Caroline Semin, présidente directrice générale de Semin INTERVIEW EXCLUSIVE

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