BTR 494
52 BATIRAMA N°494 I DÉCEMBRE 2020 - JANVIER 2021 DOSSIERS GESTION ENTREPRISE Si la majorité des aménagements se concentrent sur l’intérieur des VUL, on peut aussi habiller plus succinctement, l’extérieur de son fourgon. C’est un peu comme si, après s’être intéressé aux murs intérieurs d’une maison, on se préoccupait de sa façade, sa terrasse ou son balcon. Sur un VUL, les éléments d’extérieur proposés, sont peu nombreux mais fort recommandables. Ils rencontrent un grand succès. « RSM Group, fabrique ainsi 8 000 galeries, 5 000 marchepieds et 2 000 pupitres-vitrés par an, explique Alexandre Chevarin, directeur marketing et communication. Le produit marchepied était en progression de 30 % en 2019 », se félicite le responsable. De ce point de vue, It Concept comme RSM Group (qui a racheté Move Equipement) font figure de spécialistes. Ces entreprises réalisent l’essentiel de leur chiffre avec des galeries, porte- verre marchepieds ou rampes d’accès. « Nous faisons du sur-mesure, expose Olivier Couffy dirigeant de It Concept. Nous devions créer une galerie pour équiper les 350 VUL d’une grosse entreprise tourangelle, spécialisée dans la couverture. Nous avons développé un prototype selon le cahier des charges transmis. Le client l’a validé et nous l’avons fabriquée », se félicite le responsable. Un aménagement atelier aide à maintenir son utilitaire bien rangé. Cela permet d’optimiser le compartiment de travail, au bénéficie de la productivité. L e professionnel retrouve fissa ses outils et évite ainsi, une grande partie des recherches stériles. Pour l’aider, les aménageurs intègrent désor- mais, des caisses dotées de moules en mousse, reproduisant le dessin de chaque outil. On peut les définir direc- tement par Internet sur le site de cer- tains fabricants. Il suffit de prendre en photo son outil et de le confronter au logiciel. Celui-ci définit la forme à créer. Instruments comme fournitures ont ainsi désormais leur place dédiée. Bien rangés, ils sont mieux gérés. Un sys- tème de codes couleurs se rapportant à chaque type de pièces facilite en outre, leur classement. Un aménagement bien conçu évite aussi les allers et retours intempestifs à l’atelier pour chercher pièces ou outils manquants. « Pratique- ment un tiers des déplacements dans le BTP est causé par un oubli », rappelle l’INRS. Au final, on estime qu’un amé- nagement fait gagner de l’ordre de 15 minutes par jour. Ce qui représente plus de 2500 € d’économie par an… Non négligeable ! Sécurité… Un aménagement de VUL constitue un vrai plus en matière de sécurité. « Les outils sont bien rangés. Ils ne se baladent pas et ne risquent pas de blesser l’arti- san. Il faut savoir qu’un tournevis projeté vers l’avant lors d’un choc à 50 km/h, devient un projectile capable de traver- ser y compris une cloison de séparation et de tuer un conducteur », rappelle Karl-Emmanuel Barbez. Les aménageurs ont beaucoup communiqué sur ce sujet. De ce point de vue, les spécialistes alle- mands semblent en avance. « L’arrimage fait partie de l’ADN de Sortimo, notre marque installée ne Bavière », expose le responsable de Sortimo. Il faut dire que la réglementation de l’autre côté du Rhin, est beaucoup plus stricte. La police allemande peut stopper un véhicule si elle y découvre ne serait-ce qu’une mal- lette non arrimée au sol. C’est un thème qui prend de l’importance. Les grandes entreprises du BTP, sous la pression de leur CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), intègrent de plus en plus souvent la question du risque lié au travail. C es organismes demandent que les fourgons soient adaptés au métier de l’utilisateur. Pour lutter contre les TMS (troubles muscu- lo-squelettiques), ils préconisent d’op- ter pour un aménagement ergono- mique qui doit permettre de minimiser la reproduction de gestes et de pos- tures inadaptés et donc préjudiciables. Avec le temps, les dos et les genoux notamment apprécient. Trois points à améliorer Voici trois points facilement amélio- rables : 1/ la montée et la descente de la partie arrière d’un utilitaire, peuvent à la longue s’avérer physiquement préju- diciables. L’écart entre le sol et l’inté- rieur d’un fourgon est souvent impor- tant (jusqu’à 70 cm). En tous les cas, plus important qu’une marche d’esca- lier lambda. Le danger ? Que le genou se détériore à la longue surtout si la personne porte une charge pendant l’opération. Dans le cas d’un sol non nivelé, la cheville ou le tibia risquent en outre de se tordre plutôt à la descente cette fois. Le truc ? Le marchepied laté- ral ou arrière. Cet élément équivaut à une marche supplémentaire. Les plus sophistiqués sont rétractables. Ils se déploient quand on ouvre la porte du véhicule. 2/ Chercher des objets dans un petit VUL type Renault Kangoo, nécessite de se pencher vers l’avant et de courber le dos. A la longue, les vertèbres finissent par souffrir. Le remède ? Le plateau coulissant, qui se fixe sur le plancher du fourgon. Les 2/3 de l’élément glisse à l’extérieur. Le professionnel se saisit de ses outils et matériaux debout, au lieu d’être courbé en deux. Le catalogue Sortimo propose 60 dimensions diffé- rentes de plateaux. 3/ Grimper sur le toit de son four- gon est vraiment dangereux. Pour éviter d’avoir à le faire, il existe des galeries dotées de supports à échelle articulés. Ces éléments permettent de récupérer les objets placés sur le toit, sur la paroi latérale du fourgon. Toutes ces solutions qui prennent en compte l’ergonomie ont pour objectif d’éviter que le salarié se retrouve, la cinquan- taine venue, le corps usé et dans l’inca- pacité de travailler. Pour l’entreprise aménager ses VUL est aussi une façon de prendre soin de ses salariés. A la longue, cela évite les arrêts de travail trop nombreux qui pénalisent son activité. LES ÉQUIPEMENTS D’EXTÉRIEUR : SUCCINTS ET INDISPENSABLES PARFOIS ! AMÉNAGEMENT : PRODUCTIVITÉ ET SÉCURITÉ AU RENDEZ-VOUS… SANTÉ-SÉCURITÉ : TROIS POINTS POUR AMÉLIORER L’ERGONOMIE DES FOURGONS
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