BTR 495

26 BATIRAMA N°495 I FÉVRIER - MARS 2021 DOSSIERS FAÇADE Si l’isolation thermique par l’extérieur affiche une position très minoritaire, le développement de solutions techniques chez les industriels montre que cette solution recèle de nombreux avantages pour le neuf et la rénovation. S ur un marché de 250 millions de m² en 2020 (en baisse de 4,5 %, chiffres du bureau d’études TBC), la part de l’isolation des murs compte pour un tiers. Soit environ 85 millions de m². Et sur ce volume, l’isolation par l’extérieur (ITE) ne représenterait que 10 % du mar- ché. Les raisons de cet état des lieux ? La première est la culture de l’isolation par l’intérieur développée en France depuis le milieu des années 70. La seconde, explique Eric Barnasson, responsable marketing d’Isover, tient au prix. « Une isolation thermique par l’extérieur revient à environ 40 € / m² quand celle par l’ex- térieur support d’enduit affiche un mon- tant de 80 € / m². » Des prix élevés Avec un parement de bois, on reste dans des prix encore raisonnables de 100 €/ m² ; avec de la briquette de terre cuite ou de la pierre, les prix peuvent atteindre 200 à 250 € / m². Pour Caroline Lestournelle, secrétaire général du Filmm, syndicat des fournisseurs de laine minérales, « on annonce l’arrivée massive de l’ITE depuis des années… Mais ça n’arrive pas. » Le système est « intéressant en collectif », accorde-t-elle. « C’est une solution tech- nique de traitement du pont thermique des planchers intermédiaires. Elle est applicable à partir de deux ou trois niveaux de logements. En deçà, c’est plus discutable. » Mieux adapté à la rénovation L’un des critères discriminants entre isolation par l’intérieur et extérieur est la simplicité de pose. Eric Barnasson l’exprime par ce qu’il nomme le « ratio Faire face aux enjeux de performance et de durabilité ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR

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