BTR 495
BATIRAMA N°495 I FÉVRIER - MARS 2021 47 DOSSIERS BARDAGES Batirama : Quelles sont les possi- bilités de formation pour les tech- niques de façade ventilée ? Stéphane Lambert : Il y a deux voies. Primo, des formations pro- posées par la majorité des indus- triels autour de leurs produits ; elles sont destinées à des entreprises de pose, bureaux d’études, architectes et maîtres d’ouvrage en fonction de leurs besoins propres. A noter : certains industriels sont formateurs agréés. Les formations sont dispen- sées chez les industriels, en entre- prises ou directement sur chantier pour assurer leur démarrage. Elles portent sur des produits spécifiques mais traitent également de l’en- semble des problématiques de l’ITE en voie sèche. En effet, le parement apporte des contraintes (poids, for- mats, fixations invisibles…) qui sont répercutées sur les ossatures et les fixations. Avoir la connaissance de l’un et de l’autre est essentiel. Quelle est la deuxième voie ? Il s’agit de la formation académique, cursus classique – CFA, bac pro, etc. – pour former les futurs compagnons. C’est très positif : cette voie se déve- loppe en intégrant, de manière glo- bale, les métiers de la façade, avec un apprentissage des différentes tech- niques de mise en œuvre des systèmes d’isolation thermique par l’extérieur – façade ventilée ou isolation sous enduit. C’est important de pouvoir former sur ces deux techniques, car souvent les entreprises interviennent dans les deux domaines et régulière- ment sur un même chantier. De votre point de vue, est-ce que les entreprises sont bien formées aux solutions de façade, bardage et vêtures ? J’aurais tendance à dire oui. Le problème est le manque de main- d’œuvre depuis plusieurs années déjà. Cela se ressent sur les plannings. Les entreprises ont parfois du mal à les tenir, faute de main-d’œuvre qua- lifiée. En conséquence, l’appel à la sous-traitance ne facilite pas le déve- loppement des compétences, car elle échappe bien souvent aux circuits de formation. D’où l’importance de la développer… ITW SNVBI Stéphane Lambert, président du Syndicat des bardages et des vêtures isolés « Le problème est le manque de main-d’œuvre » Avant la crise sanitaire, le marché des bardages était en légère hausse. Début 2020, l’enquête annuelle du SNVBI indiquait une hausse de +1 % en mètres carrés et de + 3,2 % en CA en 2019. Soit 37 millions de mètres car- rés posés (données MSI Reports). « Dans la continuité de l’année 2019, le premier trimestre 2020 a été por- teur avant l’accident que nous connaissons tous. L’acti- vité générale de la fin d’année 2020 a été, de son côté, dynamique », résume Stéphane Lambert, président du SNBVI. Dans ce contexte, les chiffres marché 2020 sont à l’image de ceux de la construction, voire un peu plus positifs : « En 2020, détaille Stéphane Lambert, nous constatons une baisse de -11 %. Malgré la perception que ce chiffre offre, il est intéressant de noter que l’acti- vité de la façade ventilée s’est relativement bien tenue au regard de l’activité générale du bâtiment : la FFB dresse un bilan de -15 % sur l’année ». Pour 2021, les prévi- sions sont pour le moment à la hausse : « Nous sommes sur une tendance haussière à +6 % pour 2021 avec une meilleure visibilité sur le premier semestre de l’année. » MARCHÉ Cupaclad ® par Cupa Pizarras Ardoise naturelle en façade Intemporelle et moderne, cette gamme d’ardoises dédiée à la façade répond à toutes les exigences de la physique du bâtiment et représente une solution pérenne et compétitive pour l’enveloppe des bâtiments. Naturellement résistante aux intempéries et au froid, étanche, elle affiche une minéralité à l’esthétique unique, sa couleur est durable dans le temps et l’ensemble est sans entretien. Différents designs, formats et options sont proposés en fonction du projet, avec fixations visibles ou invisibles. © C UPA
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