BTR 496

4 BATIRAMA N°496 I AVRIL - MAI 2021 ACTUALITÉ REPÈRES La construction de logements entre décembre 2020 et février 2021 reste toujours loin de son niveau d’avant la crise sanitaire malgré une stabilisation par rapport aux trois mois précédents. S ur les trois derniers mois, le nombre de permis de construire est res- té «quasiment au même niveau» (+0,5 %) qu’au cours des trois mois pré- cédents, mais est encore très en dessous (- 12,4 %) du niveau qui était le sien l’an passé sur la même période (décembre 2019 - février 2020) « précédant le pre- mier confinement », selon le gouverne- ment. En chiffres absolus, 377000 loge- ments ont été autorisés à la construction de mars 2020 à février 2021, soit 79500 de moins (- 17,4 %) qu’au cours des douze mois précédents. Les mises en chantier subissent également une baisse, se repliant de 7,1 % par rapport aux trois mois précédents, et de 4,1 % par rapport aux douze mois précédant le premier confinement de mars 2020. Les logements collectifs dans la tourmente Dans le détail, ce sont surtout les construc- tions d’immeubles de logements collectifs ordinaires qui souffrent : - 25,4 % de permis de construire et - 9,4 % de mises en chantier sur les douze derniers mois, tandis que les logements en résidence résistent mieux avec +0,3 % d’autorisa- tion de construire et - 6,1 % de mises en chantier. La construction de maisons flé- chit également : - 15,1 % de permis de construire et - 9,8 % de mises en chantier pour les logements individuels groupés, contre - 9,5 % et - 10,5 % pour les loge- ments individuels dits purs. L’Assemblée nationale a voté à l’unanimité l’interdiction de la mise en location des logements « passoires thermiques » en 2028. I l sera d’abord interdit lors du renou- vellement d’un bail ou de la remise en location, d’augmenter le loyer de ces logements classés F et G en performance énergétique, un an après la promulgation de la loi climat. En 2025 pour la classe G et à partir de 2028 pour la F, ils ne feront plus partie des « logements décents ». Selon le gouvernement, 1,8 million de logements seront ainsi interdits à la loca- tion. Comme prévu, les députés ont élar- gi la mesure aux logements classés E en 2034. « Aujourd’hui c’est un logement sur six qu’on peut qualifier de passoire ther- mique, ça veut dire 4,8 millions de loge- ments dans lesquels des ménages ont trop chaud l’été et trop froid l’hiver » a expli- qué Barbara Pompili, ministre de la Tran- sition écologique. Emmanuelle Wargon a souligné la « cible » de long terme : avoir un « parc bas carbone en 2050 », pour « l’ancien » comme le «neuf», avec une moyenne de « B », en matière de perfor- mance énergétique. L’Assemblée nationale a adopté un dispositif du gouvernement pour faciliter et « accélérer l’installation de bornes de recharge de véhicules électriques » dans les immeubles en copropriété. L’ idée est de proposer un méca- nisme de financement alternatif selon lequel seuls « les utilisateurs des infrastructures prendront en charge le remboursement des bornes », également cofinancées par le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité. L’objectif est d’offrir une alternative à la législation actuelle pour lever les « freins » à l’ins- tallation de bornes, a indiqué la ministre de la Transition écologique Barbara Pom- pili lors de l’examen en première lecture du projet de loi climat. L’installation de bornes dans des parkings d’immeubles est souvent contestée par des coproprié- taires qui n’ont pas l’intention d’acquérir de véhicules électriques et ne souhaitent pas participer au reste à charge pour les travaux. Le gouvernement veut aus- si « faciliter la prise de décision dans les copropriétés », pour l’installation de ces bornes, « en passant à la majorité simple » en assemblée générale de copropriétaires. La construction toujours à la peine La location des « passoires thermiques » interdite en 2028 Des bornes de recharge électriques dans les copropriétés LOGEMENTS COLLECTIFS LOI CLIMAT VÉHICULES ÉLECTRIQUES

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