BTR 496
BATIRAMA N°496 I AVRIL - MAI 2021 47 DOSSIERS CHANTIER L’essence, énergie de transition Les seuls marchés qui trouvent grâce sont ceux des petits équipements, comme les pelles de moins de 2 t, les plaques de terrassement, les nacelles articulées… Une autre raison expliquerait le fait que le marché des chantiers urbains ne soit pas aussi ouvert que l’on peut le croire à l’électrique : une fois la grue alimentée, le poste électrique ou le groupe électrogène n’est souvent pas suffisant pour proposer de l’énergie pour d’autres usages. À cela, un fournisseur comme AtlasCopco apporte une réponse intéressante : un gros accumulateur – le ZenergiZe – qui peut travailler de manière autonome ou en binôme avec le groupe électrogène, ce dernier étant tantôt épaulé par les batte- ries, tantôt exploité pour leur recharge. Les promesses du gaz Surtout, après plus d’un siècle d’ingénierie sur les moteurs thermiques, ces derniers n’ont peut-être pas dit leur dernier mot. Sur des pompes à mortier, des fournisseurs tentent même – fin de l’aide fiscale sur le gazole non routier aidant – le moteur à essence. Les premiers tests seraient posi- tifs : moins de bruit, un bon rendement, et pas de dérives de consommations de car- burant comme on aurait pu le penser. Par ailleurs, pour les adeptes du zéro énergie fossile, les moteurs à gaz restent un sujet de développement. Ce secteur n’échappe pas non plus au discours sur l’hydrogène : comment utiliser cette énergie, comment alimenter les chantiers ? Sauf qu’il n’y a actuellement aucune offre. BERNARD REINTEAU Malgré des chutes spectaculaires, la moyenne des ventes des cinq dernières années reste supérieure à 50 000 unités. Le marché des équipements de TP et de carrières a chuté de 17 % en 2020, cédant 10 000 unités sur les 60 000 ven- dus en 2019. Un écart surtout lisible au 1er semestre avec des pointes à - 49 % et - 60 % respectivement en mars et avril. Les ventes de matériels compacts ont accusé une baisse de volume des ventes de 16 % : 16 125 unités contre 19 111 en 2019. Les loueurs ont de leur côté réduit leurs achats de 30 % (3 117 unités, passant de 25 % de part de marché en 2019 à 21 % l’an passé). Les petits engins pour les travaux routiers ont aussi souffert de la crise sanitaire, notamment les rouleaux et la famille des pilonneuses et plaques. Plus emblématique, la famille des matériels pour le béton affichent une chute de - 38 %, dont - 40 % pour les toupies, et s’est retrouvé au niveau du marché des années 2014-2015. Le marché de la manu- tention et du levage s’est réduit de - 26 %. Le Seimat table sur une reprise moyenne des ventes de l’ordre de + 8 % cette année, soit 52 700 unités. Le terras- sement lourd afficherait une croissance de + 9 % (de + 2 à + 8 % selon la FNTP) ; les matériels compacts, de + 8 % (+ 11 % selon la FFB) ; les matériels routiers, + 10 % (+ 7 % selon Routes de France) ; les matériels béton, + 3,5 % (+ 1 % selon le SNBPE) ; la manutention et le levage, + 6 % (+ 11 % selon la FFB). Si ces prévisions se confirment, les ventes de 2021 se situeraient dans la moyenne de ces dernières années. MARCHÉ DES MATÉRIELS COMPACTS UNE PRÉVISION DE REBOND AU NIVEAU DES ANNÉES 2017-2018 Matériels Ventes en 2020 Évolution 2020/2019 Chargeuses pneus < 5 500 kg 1628 - 16 % Pelles pneus < 11t 722 - 33 % Midi pelles (pelles chenilles de 6 t à 12 t) 1766 - 15 % Minipelles 10885 - 13 % Chargeuses pelleteuses 323 - 22 % Chargeuses compactes 801 - 27 % Rouleaux à guidage manuel 1148 - 11 % Rouleaux autoportés 1734 - 25 % Pilonneuses et plaques 11059 - 10 % Bétonnières portées 692 - 40 % Chariots télescopiques 7042 - 27 % Nacelles 5288 - 26 % Grues mobiles 194 - 25 % Pelles « Industrie » 290 - 22 % Source : Seimat
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