BTR 497

24 BATIRAMA N°497 I JUIN - JUILLET 2021 DOSSIERS PATRIMOINE ET RÉNOVATION Comme une chape traditionnelle Sur le segment des solutions avec billes de polystyrène expansées enrobées d’adjuvant qu’Edilteco se partage avec Collet (Styrobé- ton) ou avec weber Saint-Gobain mais qui lui exploite des billes d’argile, « ces solu- tions allégées sont une réponse sur plancher existant structurel qui a tendance à ne pas supporter la charge. Il est même possible de réaliser des planchers collaborants avec bac acier ». Et sans tomber sous le joug de l’effet disruptif par rapport à une chape tra- ditionnelle « puisque les conditions de mise en œuvre sont exactement les mêmes », conformément aux règles du DTU 26.2. Mais avec la pénibilité en moins puisque le produit est allégé. « Outre la facilité de mise en œuvre, ces solutions apportent réelle- ment un confort au travail », appuie Franck Pied. Et ces solutions allégées quelles qu’elle soient apportent toutes en gain de temps considérables face aux délais de séchage inhérents aux chapes ciment. STÉPHANIE LACAZE-HAERTELMEYER En billes de polystyrène ou d’argile expansés, ces chapes mécanisées couvrent tous types de support. En particulier, quand il faut rénover un plancher ancien en limitant le poids. Quelles sont leurs caractéristiques ? De masse volumique comprise entre 900 et 1 330 kg /m 3 , ces chapes légères s’obtiennent en mélangeant du ciment du sable et des billes de polystyrène expansées ou des liants hydrauliques, granulats d’argile expansée et adju- vants spécifiques. Dans quelle configuration les met-on en œuvre ? Mises en œuvre mécanisées (à la béton- nière), elles autorisent la réalisation de chape flottante, désolidarisées ou adhérentes en locaux intérieurs à trafic modéré et doivent être revêtues. Quels sont les points singuliers ? Si ces chapes légères peuvent recevoir tous types de revêtements de sol – carre- lage, parquet bois, stratifiées, etc. -, elles nécessitent de réaliser un ragréage avec pose de sols souples (moquettes, PVC). Avantages : adapté pour des plan- chers existants porteurs pour réaliser une chape sans renforcer la structure, affiche une bonne conductivité ther- mique selon les densités, peut auto- riser la pose de carrelage en 24 à 48 heures, existe en version fibrée per- mettant aux carreleurs de s’affranchir de treillis, Limites : inadaptées pour l’enrobage de plancher chauffant, dans les salles de bains avec siphons de sol (douche à l’italienne) ou dans les locaux avec usages de chaise à roulette. SOLUTION 2 : LES CHAPES LÉGÈRES © EDILTECO CHAPE OU MORTIER ALLÉGÉS : LA NORMALISATION EUROPÉENNE POUR ARBITRE Certaines solutions dites mortiers allégés affichent une légèreté extrême : de 300 kg à 500 kg / m 3 . Si elles partagent les mêmes domaines d’emploi que les chapes allégées avec billes en polystyrène expansé, elles ne peuvent pas néanmoins être appliquées en tant que telles. Car il ne s’agit pas de chapes normalisées. En effet, pour des raisons de caractéristiques mécaniques, pour être caractérisés comme chapes, ces revêtements doivent afficher une compression minimale de 5 Mpa et une résistance à la flexion d’au moins 1 Mpa. Une nouvelle norme européenne en vue Ces critères sont énoncés dans la norme NF EN 13813 Matériaux de chapes et chapes – Matériaux de chapes – Propriétés et exigences, qui spécifie celles applicables au matériau pour chape destiné à la construction de planchers en intérieur. Ces caractéristiques sont couvertes par le marquage CE. Les Avis techniques des fabricants demeurent aussi un document de référence. À noter, cependant, que les mortiers allégés pourraient bénéficier bientôt d’évolutions portées par une nouvelle norme européenne. La publication n’est pas étant encore actée, elle ne fait pas encore référence sur le marché. De quoi taire encore pour l’instant son nom comme sa prochaine et imminente date de parution. (Suite de la p.23)

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