BTR 497

40 BATIRAMA N°497 I JUIN - JUILLET 2021 DOSSIERS PATRIMOINE ET RÉNOVATION pose directe sur l’isolant d’écrans HPV –, ou encore au confort d’été. Ecrans multifonction Les produits HPV sont les plus couramment utilisés. Outre leurs caractéristiques d’étan- chéité à l’eau, de résistance à la déchirure ou encore au feu, ils assurent une bonne per- méabilité à la vapeur d’eau et ne bloquent pas les échanges entre intérieur et extérieur. A savoir cette propriété est caractérisée par leur valeur Sd* inférieure à 0,09 m : plus cette valeur est basse, plus la perméabilité est grande et plus le produit « respire ». Cer- tains écrans limitent également les apports solaires pendant l’été, via leurs capacités de réflexion. Celles-ci sont, par exemple, obtenues en recouvrant l’écran sur ses deux faces d’une fine couche d’aluminium. D’autres, composés d’un matelas d’ouate de polyester associé à deux parements à la fois réfléchissants et respirants, s’avèrent isolants. Important : ces produits assurent aussi, le traitement de « l’étanchéité au vent ». En effet, le vent peut, dans certaines conditions, rendre inopérante une partie de l’isolation. Les fabricants ont réfléchi à cette problématique et développent aujourd’hui des gammes d’écrans dotés d’adhésifs. Le but ? Créer, en collant les différents lés entre eux, une peau continue qui empêche le vent de pénétrer jusqu’à l’isolant. * La valeur Sd caractérise la capacité d’un pro- duit à ne pas laisser passer l’humidité. Elle s’ex- prime en mètre, plus sa valeur est basse plus sa perméabilité à la vapeur d’eau est importante. Riso super 12 par Actis Deux en un Lorsqu’il est utilisé pour isoler les toitures par l’extérieur, cet isolant mince réflecteur (ép. 35 mm) assure à la fois l’isolation thermique et l’étanchéité à l’air, à l’eau et à la vapeur d’eau. Ce qui permet de s’affranchir de la pose d’un pare-vapeur, d’un écran de sous-toiture ou d’un écran pare-pluie. Pour faciliter la pose et assurer l’étan- chéité, il dispose de bords décalés avec languette adhésive. Mis en œuvre entre 2 lames d’air, il offre une performance thermique inté- ressante (R = 5,25 m².K /W). Les dernières informations relatives à ce marché très diffus des écrans souples de sous-toitures datent de 2017. Elles étaient données à l’époque par le Syndicat national des écrans de sous-toiture (Snest). Lequel expliquait qu’en raison de la crise économique qui touchait alors le secteur, ces produits étaient en perte de vitesse – jusqu’à 10-12 % pour certains d’entre eux. Le marché, lui, se répartissait comme suit : environ 75 % des ventes pour les membranes HPV, 3% pour le non-HPV, 7 à 8% pour les pare-vapeur et 5 à 6% pour les pare-pluie. Difficile de savoir comment le marché a évolué depuis 2017, d’autant que la crise sanitaire est passée par là. Des chiffres sont attendus fin 2021. Ils seront donnés par le nouveau Syndicat des éléments complé- mentaires de l’enveloppe du bâtiment (Secodeb). Né de la fusion du Snest et du Samt (Syndicat des acces- soires manufacturés de toiture), ce syndicat est en train de se mettre en place, avec toujours quelques perturbations en raison du contexte sanitaire. A priori, ces produits suivent les évolutions générales du secteur de la couverture, sachant que la toiture en pente, dont ils sont l’un des principaux accessoires, est en perte de vitesse par rapport à la toiture terrasse. Cela étant, le besoin de rénovation et la nouvelle régle- mentation RE2020 dans le neuf devraient leur donner un bon coup de fouet pour leur contribution à l’amélioration de l’isolation thermique du bâti, à l’étanchéité à l’air et au confort d’été pour certain d’entre eux. MARCHÉ, EN ATTENDANT LES DERNIERS CHIFFRES Coté réglementation, on note peu d’évolutions ces dernières années pour les écrans souples de sous-toi- ture : c’est toujours la norme NF DTU 40.29 « Mise en œuvre des écrans souples de sous-toiture » qui définit les prescriptions de mise en place en protection contre la neige poudreuse et la poussière des couvertures en petits éléments. De même, depuis juin 2009, le cahier de prescription technique 3560 les a rendus obligatoires lorsque l’iso- lation des combles est réalisée avec de la laine miné- rale (laine de verre ou de roche), posée sous rampant. Important, la certification QB qui garantit des produits de qualité. Délivrée par le CSTB aux industriels qui en font la demande, cette certification se base sur un référentiel validé par un groupe d’experts indépendants, qui défi- nit les caractéristiques et limites d’emploi. Y sont tes- tées la résistance à la pénétration de l’eau, les proprié- tés de transmission de la vapeur d’eau, la résistance à la déchirure, la stabilité dimensionnelle, la résistance au cisaillement, etc. En résulte un classement E-S-T : résistance au passage de l’eau E1, E2, la perméance à la vapeur d’eau de Sd1 à SD3 et la résistance mécanique de TR1 à TR3. UNE RÉGLEMENTATION STABLE © ACTIS

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