BTR 498

BATIRAMA N°498 I AOÛT - SEPTEMBRE 2021 19 DOSSIERS AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR ET EXTÉRIEUR faible, autour de 0,003 W/m.K), ces PIV sont apparus dès 2008. Ils sont constitués de poudre de silice amorphe, ou d’une poudre de diatomée de synthèse pressée, enfermée dans une enveloppe aluminium- polyéthylène étanche, thermo-scellée sous vide. Chaque panneau est protégé des chocs soit par un surfaçage collé sur les 2 faces qui leur confère une certaine tenue mécanique, soit par une fine plaque complémentaire de mêmes dimensions, posée indépendamment. Une demande croissante en isolants gain de place Moins performants que les PIV, mais plus efficaces que les solutions standard (laines minérales et PSE « ordinaires »), d’autres produits permettent de limiter l’emprise au sol liée à l’isolation, dans une moindre mesure mais pour un coût nettement plus accessible. Ils sont mis en oeuvre dans des systèmes moins épais, qui permettent de gagner, là encore, quelques mm sur la paroi. Ce sont des laines de verre nou- velle-génération qui affichent une conduc- tivité thermique plus faible que les laines de verre standard (pour un coût environ deux fois supérieur à épaisseur égale). Ou encore un isolant alvéolaire, à la conduc- tivité thermique équivalente aux meil- leures laines de verre ( λ de 0,03 W/m.K). Ou encore des polystyrènes extrudés (XPS, au λ de 0,028 W/m.K) et des polyu- réthanes (PUR, au λ de 0,022 W/m.K) collés à des plaques de plâtre pour former des complexes de doublage thermique performants. Isolation et RE2020 L’exigence croissante de performance thermique des bâtiments liée à la régle- mentation environnementale RE 2020 qui entre en vigueur au 1 er janvier 2022 devrait favoriser l’usage de tous les types d’isolants « gain de place » dans le neuf ; d’autant plus lorsqu’ils démontrent des aptitudes à préser- ver de la chaleur. Jusqu’à présent, les solutions d’isolation « gain de place » ont plutôt été destinées à la rénovation de l’existant. Afin de bénéficier des aides gouvernementales, une rénova- tion thermique exige une amélioration significative parfois difficile à obtenir (résistance thermique R de 3,7 m 2 K/W de la paroi). EMMANUELLE JEANSON Des systèmes complets ont été dé- veloppés par quelques fabricants ces dix dernières années pour répondre à diverses applications même si les PIV restent un marché de niche. Si ces panneaux sont mis en œuvre aisé- ment et se comportent bien dans le temps (durée de vie estimée à 50 ans au moins), leur coût, très supérieur à un isolant standard de type laine minérale ou PSE, est le premier frein à leur déve- loppement (environ 8 fois plus élevé). Le risque de percement qui amoindrit leur performance thermique, est un autre argument limitant leur usage au strict nécessaire (une pièce très petite, un accès difficile …). Par ailleurs, la découpe des panneaux sous vide étant proscrite, leur emploi impose un calepinage très précis (les inévitables espaces résiduels, représen- tant moins de 10 % de la surface à isoler, sont comblés avec de la laine de verre). C’est pourquoi les fabricants de PIV apportent un service de conception sur-mesure (étude thermique, plan d’as- semblage des composants du système) et une livraison sur chantier. Le dévelop- pement de plusieurs formats de panneaux optimise la pose. Des plaques de protec- tion de grande dureté, intercalées entre le panneau et le parement, permettent d’éviter un percement accidentel. Les pan- neaux isolants sous vide s’appliquent direc- tement sur le mur sain et exempt d’objet affleurant, suivant un plan d’assemblage précis. Ils peuvent être maintenus par une ossature en PVC ou métallique. SOLUTION 1 : POSE DE PANNEAUX RIGIDES PIV Dans le système Slimisol de Siniat, le PIV est maintenu par une ossature en PVC. Un rail bas est fixé au mur et les panneaux sont juxtaposés sur la première rangée. Puis une plaque de protection est glissée dans le rail devant chaque panneau, de la 1ère rangée avant la pose de la fourrure PVC pour installer la 2 e rangée (et ainsi de suite tous les 60 cm). Le haut du mur est comblé avec un isolant complémentaire. Dans le système Optima Vip d’Isover, la structure de la cloison est métallique. Les lisses horizontales sont fixées au sol et au plafond. Auparavant, des bandes de membrane sont posées autour des fenêtres et portes, en pied de mur, en haut et dans les angles. Après fixation des fourrures, les panneaux d’isolants sont fixés à la paroi par un adhésif. Des bandes de laine de verre GR32 ( λ =32 mW/m.K ) sont placées sur les fourrures horizontales et entre les panneaux d’isolants. Une membrane recouvre les panneaux isolants, pour assurer l’étanchéité à l’air avant le vissage des plaques de plâtre

RkJQdWJsaXNoZXIy Mjc5MjEx