BTR 498
40 BATIRAMA N°498 I AOÛT - SEPTEMBRE 2021 ENQUËTES AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR ET EXTÉRIEUR main et absorption des chocs en cas de chute.Parallèlement se développe une offre beaucoup plus spécialisée, dédiée à des opérations très spécifiques : par exemple, des caméras utiles à la détec- tion des gaz, des matériels pour inspec- tion thermographique, ou des scans laser autorisant des relevés de charpente par nuage de points pour une modéli- sation 3D. Un secteur qui n’échappe pas non plus à la connectivité, puisque beaucoup des outils de mesure proposés sont aujourd’hui smartphone compa- tibles et connectables à un ordinateur (fonction Bluetooth …). STÉPHANE MIGET Difficile d’appréhender le marché des instruments de mesure, les industriels du secteur étant très peu diserts sur le sujet. Mais la concurrence est rude. Ce qui est sûr, c’est que le marché est dynamique et que les télémètres représentent la grande majorité des ventes d’outils laser en volume. Ils sont les plus utilisés pour des fonctions de base, comme la mesure de la distance, le calcul des surfaces et volumes. Les niveaux d’équipement, quant à eux, varient selon les professions mais la plupart des artisans en possèdent aujourd’hui. Pour capter cette clien- tèle et développer le marché, les fabricants orientent leur offre vers le service, notamment tout ce qui touche aux garanties et au SAV. Certains proposent des garanties gratuites longue durée, l’échange standard du produit si problème la première année d’utilisation et la mise en place de SAV pour réparation ou ré-étalonnage. LES TÉLÉMÈTRES AU HIT PARADE DES OUTILS QUI FACILITENT LE PASSAGE AU NUMÉRIQUE L’évolution des outils passent inévitablement par la digitalisation, laquelle est travaillée selon plusieurs axes. L’exemple le plus marquant est celui de Notre-Dame. A la demande de la Drac Île-de-France et des Architectes en chef des Monuments historiques, le bureau d’étude AGP a réalisé plusieurs relevés 3D dans la cathédrale via des techniques de scan laser – lasergrammétrie – et de photogrammétrie. Assemblées, ces données ont permis de récupérer tous les scans (nuage de points) de la toiture, de la charpente (la « forêt ») et de la flèche. Autant d’éléments disparus lors de l’incendie qui aujourd’hui « existent » grâce à ce relevé. Lequel sera bien sûr utile aux charpentiers qui auront à la reconstruire. LE BIM ENTRE DANS LA DANSE Moins spectaculaire mais tout aussi intéressant, le mariage des technologies de numérisation de l’existant et du BIM. Exemple avec l’Ehpad de Saint- Hilaire dévasté par une inondation en 2018, démoli pour être reconstruit en zone non inondable. Une démolition intelligente qui favorisera le réemploi des matériaux. Pour les inventorier, le maître d’ouvrage, EPF Occitanie, a mené avec le CSTB une action de recherche appliquée pour quantifier en amont les volumes de matériaux réemployables et définir les filières de traitement adaptées. Le projet repose sur l’utilisation de technologies de numérisation de l’existant et du BIM. Réalisée par My Digital Building, cette numérisation a permis de produire une maquette BIM IFC enrichie avec des informations d’économie circulaire et une visite virtuelle directement accessible depuis la maquette. Au plan technique, la société a effectué un relevé multitechnologie, associant un scanner statique (Leica RTC360), un chariot de numérisation et un drone. © LEICA
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