BTR 500
4 BATIRAMA N°500 I DÉCEMBRE 2021 - JANVIER 2022 ACTUALITÉ REPÈRES L’artisanat du bâtiment a vu son activité progresser de 4 % par rapport au 3 e trimestre 2020 et de 2,2 % par rapport à celui de 2019, renouant avec son niveau d’avant-crise, selon la Capeb. C’ est dans les travaux d’améliora- tion de la performance énergé- tique des logements qu’il réalise son meilleur score avec une croissance de 5,5 %, suivi de l’activité entretien-rénova- tion (+5 %). Par ailleurs, l’activité bénéficie d’une « demande forte des ménages et d’un stock important de chantiers à réali- ser, notamment soutenue par le dispositif MaPrimeRenov », indique la Capeb. Hausse du coût des matériaux et des prix Les carnets de commandes représentent 103 jours de travail au 3 e trimestre 2021, soit une progression de 31 jours par rap- port à la même période l’an dernier. Le secteur a créé 54 200 emplois supplé- mentaires sur les douze derniers mois, un chiffre en hausse de 3,8 %. La Capeb ajoute que « 14% des entreprises artisa- nales pensent embaucher des salariés sup- plémentaires », contre 4 % auparavant. Malgré tout, le secteur est rattrapé par la conjoncture économique : les prix ont augmenté de 3,8 % au deuxième tri- mestre par rapport à l’année précédente et les coûts de 4,8 %. Un stock important de chantiers à réaliser ARTISANAT DU BÂTIMENT Le marché du logement neuf ne réussit toujours pas à surmonter les effets de la crise sanitaire notamment en raison de la baisse des permis de construire accordés, a rapporté la FPI. E ntre juillet et septembre 2021, les promoteurs ont vendu 28247 loge- ments, soit 3 % de moins qu’un an plus tôt. Mais comparé au niveau d’avant- crise, labaisses’élèveà23,2%.L’année2019 n’avait pas non plus été exceptionnelle pour le logement neuf (avec les élections muni- cipales 2020, le nombre d’autorisations de permis de construire avait chuté). Concrète- ment, « en rythme annuel, les maires auto- risent aujourd’hui 50000 logements collec- tifs de moins qu’en 2017. Si la reprise nous échappe, c’est donc le résultat d’un choix collectif implicite et subi, celui de la rareté du neuf dans les villes attractives », développe la Fédération des promoteurs immobiliers. « Le vrai sujet c’est l’acceptabilité de l’acte de construire », estime son président, P. Boulanger, qui constate une réticence des maires découlant du blocage des popula- tions à accepter de nouvelles constructions dans leurs environs. Le marché reste en berne LOGEMENTS COLLECTIFS © F. LEROY EN BREF Dispositif Pinel + : du confort ! Le dispositif d’avantages fiscaux « Pinel plus » pour les propriétaires de logements neufs entrera en vigueur en 2023 avec de nouveaux critères de qualité comme l’accès à un espace extérieur. La surface minimale du logement devra être de 28 m 2 pour un appartement d’une pièce, de 45 m 2 pour un deux-pièces, de 62 m 2 pour un trois-pièces, de 79 m 2 pour un quatre-pièces, tandis que le cinq-pièces devra mesurer au minimum 96 m 2 . Les logements devront aussi avoir « un accès systématique à un espace extérieur », a indiqué la ministre E. Wargon, et à partir du trois-pièces, l’appartement devra même être traversant. En plus des critères de confort, les logements devront également répondre à un critère de qualité environnementale. Déchets : report de la REP à 2023 Les pouvoirs publics ont annoncé le report au 1 er janvier 2023 de l’application de la filière de reprise des déchets du secteur de la Construction. Rappelons que l’un des buts de la mise en place de cette filière (4 eco-organismes ont été créés dont Valobat sous la houlette de Saint-Gobain) est d’éviter les dépôts sauvages des déchets du secteur du Bâtiment. L’une des principales mesures de la filière est donc l’accueil gratuit des déchets issus du secteur dans les déchetteries ou sur des plates- formes de traitement. Ce qui impose des obligations de tri et de traçabilité sur les chantiers que les entreprises devront vite s’approprier. © F. LEROY
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