BTR 500
BATIRAMA N°500 I DÉCEMBRE 2021 - JANVIER 2022 5 Le rapport de l’Anses de janvier 2019 a alerté cette société provençale qui propose depuis 30 ans des systèmes anti-calcaire non- conventionnels. Sa nouvelle gamme est exempte de zinc. B asée à Martigues (13), Expertima Technologies produit depuis 2006 des réacteurs anti-calcaire qui agissent sur l’eau par effets de cavitation hydrodynamique et de traitement électro- lytique. Ce dernier était assuré par des ano- des de zinc, sous forme de disques percés (brevet 2006) ; le calcaire dans l’eau s’en trouve déstructuré et empêché de s’incrus- ter dans des canalisations. Commercialisés sous le nom de NT, ces équipements sont proposés pour toutes installations résiden- tielles et industrielles (débit de 660 l/h à 500000 l/h). Début 2020, cette gamme a été doublée de celle sans anode sacrifi- cielle en zinc, dite NT-F. Respect de l’eau et sans consommation Ces réacteurs anticalcaire assurent une fonction revendiquée plus naturelle, et leur intérêt est de maintenir les minéraux dans l’eau, notamment calcium et magnésium. Ce, sans eau, ni électricité. Leur constitu- tion est secrète. Michel Gallo, fondateur d’Expertima Technologies et directeur de la recherche et du développement, la décrit sommairement : « un corps cylindrique en inox premium qualité ; à l’intérieur, une alternance de disques en polymère percés pour créer des turbulences, et, des disques en zinc pour la version NT ; en matériaux de synthèse aux propriétés électrostatiques pour la version NT-F». Une démarche de précaution Deux événements ont ébranlé les convic- tions de cet industriel. Le premier est le rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de janvier 2019 sur les « Procé- dés anti-tartre non conventionnels dans les réseaux de distribution d’eau destinée à la consommation humaine ». Les experts y soulignent le problème du relargage de zinc. « Les quantités de Zn2+ libérées par l’électrode sont estimées faibles », et sans impact en cas d’utilisation d’un ballon d’eau chaude individuel. Mais le risque d’atteindre une concentration supérieure à 1 mg/l* « ne peut […] pas être exclu lorsque le dispositif est installé dans une boucle de circulation d’eau chaude du fait de l’enrichissement progressif en zinc. » Phénomène encore plus sensible sur les réseaux en acier galva- nisé. L’Anses préconise aux industriels d’en informer leurs clients. S’adapter aux marchés Cet avis demande d’agir. « Des appa- reils de plus cinq ans ont été expertisés », indique Michel Gallo. Il relève des défauts, notamment un entartrage des anodes qui réduit leur efficacité. Le phénomène se rencontre en présence d’eaux dures, d’un TH supérieur à 30 °f, mais aussi avec des eaux douces d’un pH alcalin, de 7,8 à 8. Second événement, cet audit le convainc de modifier sa production. « Pour transformer le calcaire incrustant et dur en calcaire mou, floculant et non adhérant aux parois, on ne peut tolérer le moindre défaut d’efficacité ». En octobre 2019, le brevet de la solution sans zinc est déposé. Selon Michel Gallo, « le recul sur les produits en R&D depuis 2016 montre une qualité de traitement correcte, quel que soit le pH. » Cette nouvelle gamme coupe court aux objections vis-à-vis du procédé. En outre, elle étend le marché de ses appareils grâce à l’affichage de sa conformité sanitaire intégrale. Forte de son expérience en bâtiments collectifs et sur les grands sites tertiaires et indus- triels, ExpertimaTechnologies développe sa gamme domestique sous une marque spécifique pour le logement individuel : Calcéo / Calcéo-F. * L’OMS et la 4 Members States Initiative – 4 MS Initiative ; créée en 2011 par la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas pour harmoniser les pratiques d’évaluation de la conformité des produits en contact avec l’eau potable – fixent la limite à 3 mg/l. TRAITEMENT DE L’EAU À gauche : Michel Gallo, fondateur d’Expertima Technologies et directeur R&D de l’entreprise : « Les versions sans zinc des réacteurs anticalcaire sont issues de recherches menées depuis 2016. » À droite : les nouvelles versions de réacteurs anti-calcaire NT-F sont proposées en capacité de 300 l/h à 500000 l/h (500 m 3 /h). Les réacteurs anticalcaire NT et NT-F s’installent sur les réseaux sanitaires et de chauffage pour éviter l’entartrage. Leur durée de bon fonctionnement est de 10 à 12 ans. ExpertimaTechnologies : des produits plus sûrs pour s’adapter aux exigences du marché PUBLI-REPORTAGE
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