BATIRAMA BATIMAT
6 BATIRAMA \ HORS-SÉRIE Qu’est ce qui vous a conduit à devenir directeur du Mondial du Bâtiment ? J’ai fait toute ma carrière dans le secteur du bâtiment et de la construction, pendant 15 ans pour différentes entités du groupe St Gobain. Par formation et aussi par goût personnel, j’ai un fort attrait et une culture pour tout ce qui est développement et innovation. J’ai occupé dans le groupe St Gobain des fonctions marketing, développement, innovation ainsi que des fonctions de direction générale de business units. Quand l’opportunité s’est présentée, j’ai accepté de relever ce challenge parce que c’est un sacré défi : Batimat est le plus gros salon du bâtiment et de la construction au monde, c’est celui qui rassemble toute la chaîne de valeur, donc c’est un formidable laboratoire à 360° de tout ce qui se passe dans le monde. C’est cette dimension-là qui me passionne. Quels sont les moments forts que vous avez vécus sur le salon ? Difficile de choisir, on vit des choses passionnantes. On travaille avec tous, on s’emploie à faire venir tout le monde, petits et grands. On a fêté les 60 ans de Batimat en 2019, c’était un grand moment. Je garde des souvenirs inoubliables de mes voyages à l’international comme en France à travailler avec les parties prenantes du secteur pour « construire l’avenir ». Quelles évolutions avez-vous vécu sur les salons ? Jusqu’à 2010-2015, la démarche était de faire évoluer les produits pour qu’ils soient de plus en plus performants. Après 2015, le monde de la tech est entré en jeu, avec beaucoup de digital, de produits connectés ou connectables. On a vu arriver aussi la logique de plateformisation, ça a été une vague importante. Il y a eu vraiment une profusion d’innovation dans ce sens, ce n’est d’ailleurs pas fini. Mais aujourd’hui, et depuis 18 mois environ, on note une attention très forte et de plus en plus partagée par tous les acteurs, sur comment ils vont décarboner leurs produits, leurs solutions et leurs process. C’est le sujet de toutes les attentions aujourd’hui, et ce sera très visible sur le salon. Et même le salon cherche à se décarboner ? On est le premier salon au monde de cette taille-là, tous secteurs confondus, à s’être mis dans cette logique de bilan carbone, et surtout à mettre en place un plan d’action qui permet de réduire le plus possible l’ensemble de nos émissions. On a terminé le bilan carbone prévisionnel en janvier 2022. Tout a été passé au crible selon la méthode scientifique : transport, énergie, alimentation, hôtel... On s’est fait accompagner par le cabinet Ecoact, spécialisé sur ce type de démarche. Nous sommes (en avril) dans la phase « plan d’action », en prenant point par point chaque sujet et chaque poste d’émissions pour identifier et mettre en oeuvre les actions de réduction. Le plan d’action sera mis en place d’ici le salon pour réduire ces émissions. C’est une démarche volontaire, et c’est important de le préciser parce que cela engendre beaucoup de contraintes, de coûts aussi. Votre plus grande attente cette année ? Il y a une forte attente pour le retour des salons du Mondial du Bâtiment à la Porte de Versailles. C’était très attendu par le marché depuis 2013. Depuis mon arrivée j’ai toujours entendu ça. Nous l’avons annoncé Portrait Guillaume Loizeaud Guillaume Loizeaud est directeur du Mondial du Bâtiment et directeur de la division construction de RX France depuis 2014. C’est donc sa quatrième édition à ce poste. Une occasion pour lui de faire le point sur les grandes évolutions de Batimat dans le temps, d’évoquer ce qu’il ne faut pas manquer en 2022 et d’envisager le futur des salons du Mondial du Bâtiment. " Batimat est un formidable laboratoire à 360° "
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