BATIRAMA - ARTIBAT OCTOBRE 2023
31 BATIRAMA \ Salon Artibat Octobre 2023 Portrait L’entreprise familiale va compléter cet investissement par un empiloir pour la scierie. Investir, c’est déjà le signe d’une bonne santé et un gage d’avenir. Il y a cinq ans, FP Bois perdait de l’argent. De quoi remettre en cause la reprise du raboteur Rabopale dans les Charentes, sa première acquisition industrielle en dehors des Landes. Depuis 2014, une vingtaine d ’employés y rabotent essentiellement du pin du Nord et effectuent des traitements, notamment pour des bardages. Depuis, FPBois fait unepart aux bois français (20%) notamment le Douglas. De fait, le 70 e anniversaire s’accompagne du Label Bois-de-France : «Nous avons accompagné la démarche de la FNB dès le début, mais comme l’attribution du Label est tributaire d’un audit apparenté à PEFC, nous ne pouvons l’utiliser que depuis peu», explique Eric Plantier. Extension de la gamme Sur Artibat, FP Bois ne se contente pas de changer de logo en proposant l’un de ces produits d’aménagement à fonction aseptisante, comme on en a vu se développer depuis dix ans. En fait, le changement fondamental est une réinterprétation du lambris-parquet, une réinvention qui passe depuis quelques années par l’extension de gamme, de fonctions et d’essences, la performance éco logique et désormais cette nouvelle fonction bénéfique. FP Bois a développé sa gamme pour devenir un hub logistique pour les négoces. Le traditionnel aspect des lambris- parquets landais se perd dans un univers de l’aménagement en bois remis au goût du jour. Du parquet en chêne transformé par un partenaire basque, par exemple, qui lui aussi dispose du verni Pure Home. Jusqu’au bois brûlés tendance. D’un coup, le produit trop vu d’hier devient un matériau d’avenir. A commencer par les lambris et parquets de récupération qui alimentent le marché du réemploi comme nul autre produit bois aujourd’hui, faciles à stocker, à réutiliser, et non nocifs. Si ce n’est que la mise en place de la REP a eu comme conséquence non voulue de freiner les tentatives de FP Bois pour développer lui-même le recyclage. Quant à la matière première du pin des Landes, sa valorisation en produits d’aménagements est clairement la plus vertueuse en termes d’écologie, avec un rayon d’approvisionnement à fairepâlir l’ensemblede lafilièrebois, de 30 km environ pour le site de Mimizan. Les investissements améliorent l’exploitation de la matière et les séchoirs pourraient être alimentés par les nombreux toits industriels du site, sauf qu’actuellement les assurances l’interdisent encore. La logistique ? Des tests sont en cours pour l’acheminement fluvial et maritime à direction d’Anvers. Le bilan carbone des produits est négatif et même si leur marché principal est la rénovation, ce domaine est amené à calculer de plus en plus précisément son coût carbone. En d’autres termes, dans pas mal de cas, la rénovation qui recourt de façon poussée aux lambris et parquet Pure Home gomme son coût carbone. Qui dit mieux ? Cela donne presque envie à FP Bois de pousser la démarche jusqu’au bois structurel… Jonas Tophoven Les forêts des Landes, gage de transformation à faible impact carbone. FP Bois réinvente le lambris sur le plan esthétique et écologique Le hall de délignage
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