flippingbook bati notre dame
11 Fin de la pose des tables et ornements de plomb. © établissement public rebâtir ND Pose des derniers éléments de couverture de la flèche : une activité qui peut donner le vertige ! © établissement public rebâtir ND Flavie Serrières, maître verrier, présidente de la manufacture Vincent Petit à Troyes explique le travail réalisé sur les baies hautes du chœur, des vitraux du 19 ème et du 20ème, ce qui est très récent pour les vitraillistes. " Travailler tous ensemble à la dépose, Vitraux et peintures murales : de l'individu à l'équipe au constat d’état et au reconditionnement a été très réconfortant. Nous avons établi un protocole pour harmoniser le travail de chacun, qui a ses propres habitudes de nettoyage. Durant deux ans, ce chantier au demeurant assez peu technique, a été l’occasion de découvrir le regard de l’époque : nous avons cherché à comprendre comment Viollet-Le-Duc avait mis dix ans pour raisonner son programme iconographique, pour rétablir la vibration colorée et accompagner l’architecture. Nous avons étudié les techniques de peinture employées par Maréchal pour rendre dans ses vitraux le scintillement des vitraux anciens." Même passion chez Anne-Laure Plottard, de l’entreprise ARCOA, qui a travaillé en groupement sur les peintures murales des chapelles du chœur côté nord du déambulatoire et sur les clés de voûte. Au nettoyage d’abord : "Certaines chapelles, jamais restaurées, étaient très encrassées, les couleurs ne se voyaient plus. Les voûtes avaient subi beaucoup d‘infiltrations avec des sels et de la poussière de plomb." À la reproduction des décors ensuite : "essentiellement des motifs géométriques et des feuillages pour les chapelles. Il a fallu comprendre les décors et les matériaux, faire des tests avant de mettre en place un protocole, qui devait être applicable à toutes les chapelles du chœur pour un traitement homogène, avec la difficulté de la façon dont réagissaient les matériaux, car ils subissaient de fortes variations de température et l’humidité dans les chapelles ouvertes." Le chantier, très structuré, a permis de tenir les délais en travaillant en même temps que les autres corps d’état, une première pour la peintre, qui conclut : "On fait de beaux métiers, qui ont du sens pour nous et pour les gens."
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