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63 Chez Jarnias, rappelle Benjamin Mouradian, la formation est complète car on oublie pas que la corde est l'une des compétences du cordiste : on les amène à une compétence cordiste et une compétence métier, s'ils ne l'ont pas déjà. On s'attache à la compétence associée au bout de la corde, car l'examen CQP ne suffit pas." © Benjamin Mouradian Benjamin Mouradian, le responsable du centre de formation de Jarnias Sud, précise que le métier de cordiste ne doit pas se limiter au côté " fun ". Il ne consiste pas à passer son temps à grimper, un paramètre fondamental à prendre en compte lorqu'on envisage ce métier qui, par ailleurs, nécessite une excellente condition physique. Autrement dit : la motivation, même si elle est essentielle, et le goût de la grimpe ne suffisent pas. "Le cordiste n'est pas toujours en l'air ! Il n'y a pas que le côté fun ! Le cordiste est aussi sur pied, à faire la vigie, à sécuriser ceux qui vont intervenir, à préparer le matériel, ou encore à le charrier et le monter. C'est un métier avec de la contrainte physique." nous précise Benjamin Mouradian. © Benjamin Mouradian. "On ne vend pas une formation, mais un job !" " On fait 100 % d'embauches, financées à moitié par l'AURA. Tous ont déjà signés un CDD ou un CDI six mois minimum avant le début de la formation” , explique Benjamin, "car on ne vend pas une formation, mais un job !". De fait, un Job dating est organisé avant la formation, où apprenants et entreprises se rencontrent. Du côté des futurs cordistes, c'est une motivation supplémentaire que celle de savoir qu'un emploi les attend à l'issue de ladite formation. Quant aux entreprises, l'intérêt est double puisqu'elles recrutent directement en CDD ou en CDI et qui plus est un travailleur formé et opérationnel dès la fin de sa formation. C'est le cas de Siam, un jeune valentinois de 18 ans qui, faisant un BP JEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) afin de se conformer à la volonté de ses parents, abandonne en cours de route par manque de motivation. Lui vient alors, par hasard et sur un enchaînement de circonstances, l'envie de devenir cordiste. Toutefois, il ne restait plus qu'une seule entreprise disponible : Alti City, les "alpinistes Brestois du bâtiment", en Bretagne. Qu'à cela ne tienne, Siam a envie de voir du pays ! Lors du Job dating, ça matche entre les deux partenaires, si bien que Siam s'engage sur une formation de cordiste parcours industrie, qu'il va achever le 14 juin. Trois jours plus tard, il commencera une nouvelle vie en Bretagne.

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