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11 Édition #227 | Février 2025 FORUM | BOIS & CONSTRUCTION Une catastrophe de notre siècle © Gaëtan Chevrier © Iota Architecture Pour l’heure, le lien entre l’occurrence de ce cyclone et le changement climatique n’est pas établi, mais l’on s’en tient à penser que sa violence a été décuplée par la chaleur de l’eau. D’ailleurs, après Mayotte, Chido s’est rechargé dans les eaux chaudes du canal de Madagascar pour percuter le Mozambique avec des vents encore plus violents. © Encore Heureux Co-Architectes Hier, c’était Saint-Martin et Saint-Barth. Demain, la Réunion, les Antilles, la Guyane, la Nouvelle- Calédonie ? Hier, c’était Valence en Espagne, demain l’Occitanie ? Certes, pour l’instant, la métropole n’est pas recouverte de bidonvilles qui non seulement ne résistent pas à des cyclones, mais le transforment en danger mortel par les matériaux projetés. Cela reviendra plus au moins au même. Mayotte, marqueur d la capacité française à assumer les chocs Selon Sébastien Eymard de l’agence Encore Heureux, qui construit actuellement un lycée technique dominante bâtiment sur l’île avec Albert&Co, Mayotte préfigure ce qui risque bien d’arriver dans les 20 ou 30 prochaines années en métropole : – problèmes d’eau douce ; – Problèmes de matériaux – Problèmes de migration, etc. La façon dont la France parviendra à gérer cette catastrophe conditionnera sa capacité à aborder celles qui suivront. Pourtant, l’architecte Julien Beller est sceptique : l’État va se concentrer sur d’autres tâches que la reconstruction des habitats de ces populations. Il faudrait 25 000 logements, alors que les bailleurs en sortent péniblement 500 par an. L’acheminement d’habitats modulaires de fortune, sans doute, ne soutiendra en rien l’économie locale, risque de se pérenniser et de créer assez vite une nouvelle insalubrité. Le mythe puéril de la reconstruction en dur