En zone PACA, une recrudescence de fissures des bétons au jeune âge ont amené les maçons à initier une réflexion avec le SNBPE (syndicat national du béton prêt à l’emploi). Ces fissures ont en effet généré de nombreux litiges avec les maîtres d’ouvrage se prévalant de la garantie de parfait achèvement. Tout d’abord, ces travaux ont amené les protagonistes à mener une campagne relative à l’interdiction des « rajouts d’eau » dans le béton par les utilisateurs. On sait que ces pratiques sont souvent sources de sinistres dont la fissuration. Par ailleurs, les entreprises ont aussi été informées sur la nécessité de bien préparer leurs commandes de béton (en précisant les caractéristiques de leurs ouvrages).
Les recherches du PRDM ont été menées afin d’élaborer des statistiques sur les ouvrages fissurés en recensant les bâtiments sinistrés (100 tests chantiers). Cette étude toujours en cours permet d’établir une corrélation entre le sinistre, le type d’ouvrage et de béton utilisé et enfin, le mode opératoire de l’entreprise. Cette base statistique permettra d’avertir le maître d’ouvrage, dès le démarrage du chantier, des risques de fissuration sur le bâtiment.
Le but étant d’amorcer un dialogue avec le maître d’ouvrage et de prendre les mesures nécessaires au niveau de la construction. « On peut en effet agir sur trois niveaux : la conception de l’ouvrage, la qualité du béton ou sa mise en œuvre », précise Didier Brosse, vice président de l’UMGO. Il est en effet possible d’augmenter la quantité d’aciers dans les voiles, ou de prescrire, pour la réalisation des voiles, un autre type de béton que celui utilisé pour les dalles. « La fissure est normale en béton armé. Cela est indiqué précisément dans l’Eurocode 8 » rappelle Didier Brosse
Source : Batirama.com / F. Leroy