Année noire dans le commerce et l’artisanat en 2014 ! Avec un indice moyen en recul de 3,2 % (contre -0,1 % un an plus tôt), l’activité des petites entreprises chute dans tous les secteurs analysés.
Sur les 12 familles professionnelles dont les revenus ont été passés au crible par les statisticiens de la FCGA, 6 enregistrent un chiffre d’affaires à la baisse, 1 affiche une performance identique, tandis que 5 améliorent relativement leurs performances en se contentant, toutefois, de réduire l’importance de leurs pertes.
Aucun secteur ne peut se targuer d’une franche et nette progression d’activité en 2014. D’autre part, à l’exception des entreprises spécialisées dans l’entretien des parcs et jardins (+1,1 %), des transports de personnes et de marchandises (+0,3 %) et du commerce de détail alimentaire (+0,2 %), tous les groupes de métiers présentent des taux négatifs.
L’examen comparatif des 54 professions étudiées, même s’il peut révéler quelques disparités, dresse le portrait d’une économie de proximité sévèrement frappée par la crise.
Parmi les baisses les plus sensibles, celle des entreprises de carrelage-faïence avec -12,1 %. Une seconde année consécutive de baisse d’activité pour la profession, qui figurait déjà parmi les flops de l’année 2013 (-7,4 %). La suppression du taux réduit de TVA apparaît comme l’une des explications majeures de cette tendance négative.
Ces entreprises artisanales souffrent également de la diminution des chantiers dans le neuf et du recul de la demande dans l’ancien. L’essoufflement du marché de l’entretien- rénovation affaiblit, d’ailleurs, la plupart des corps de métiers dans l’artisanat du bâtiment.
Aucun métier du bâtiment n’est épargné par la conjoncture : l’électricité affiche une baisse de -8,7 %, contre +2,5 % contre 2013, la peinture -7,9 %, contre +1,2 % en 2013, la maçonnerie -7,7 % contre +1,3 % en 2013, la menuiserie -7,5 % contre +3,5 % en 2013, et la plomberie-chauffage-sanitaire -7,4 %, contre +3,1 %.
Déjà en 2010, l'Observatoire de la petite entreprise créé par la FCGA, revélait que l'activité du secteur du bâtiment était la première à souffrir d'une conjoncture dégradée.
Baisse des taux, baisse des prix, mais toujours pas de redémarrage du marché de l’immobilier ! Malgré quelques frémissements ici ou là, les transactions ne décollent pas et l’activité des professionnels du secteur tourne au ralenti. Les agences immobilières affichent ainsi une baisse d’activité de -9,4% en 2014.
Selon la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM), le nombre de transactions dans l'immobilier ancien s’élevait à 720 000 en 2014. En Ile-de-France, selon la même source, le volume d’opérations a même chuté de 25,4 % entre 2004 et 2014.
Tout à fait d'accord. Obtenir un permis de construire est devenu un parcours du combattant : règles souvent incompréhensibles, conflits entre les désidératas des uns et des autres débouchant sur des équations sans solution, prolongation de délais d'instruction sans motivations réelles. Bref c'est "le choc de la complication administrative". En période de crise ceci n'est pas fait pour améliorer les choses.
Les réglementations, les taxes, les charges, le RSI, les assurances, ... Tout est fait pour couler les artisans et petites entreprises qui souhaitent être honnêtes et ne pas s'engager dans le travail au noir. On ne peut pas en vouloir aux clients qui demandent régulièrement "et si je paye en espèces ... c'est qoui le prix ?". Malgré la mise au point d'une solution domotique Low-Cost, je ne m'en sortais pas. J'ai fini par l'admettre et cesser mon activité au 31/03/2015 !
Les professionnels du secteur (immobilier, géomètres, notaires, ...) ne sont pas conviés aux réunions qui fixent les PLH (programme local habitat) des communautés d'agglomération. Ces PLH recommandent une restriction des constructions pour chaque commune qui la compose. Résultat : une catastrophe pour les artisans maçons, terrassiers, carreleurs, charpentiers, toute la filière béton ... Trop d'incompétence à la tête de nos agglomérations sous le dictat de la DDA.
Tout à fait d'accord. Parcours du combattant pour arriver à faire des travaux de rénovation sur Paris à cause de PLU irrationnels et irréalistes.
A partir de quel moment les services de l'état se préoccuperont-ils des contraintes et des freins à l'activité des artisans du bâtiment, liés aux règles d'urbanismes irrationnelles et illogiques édictées par les PLU, cartes communales et autres interprétations fantaisistes des personnels administratifs instructeurs de permis ? Messieurs les législateurs mettez donc un peu le nez dans les réalités de province.
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Je suis artisan plâtrier spécialisé dans l'isolation intérieure depuis 2 ans, et RGE depuis 2 semaines. Le constat est fou : a part un devis signé à l'arrache, pas de taf, zéro visibilité, le téléphone ne sonne pas, les apporteurs n'ont rien, bref, la mer d'huile. Les magasins de bricolage regorgent eux de clients qui font tout eux-mêmes ... Pourvu que ça dure comme disait le poète.