Ce rapport qui sera présenté devant la commission des affaires économiques, émane d'un groupe de travail de l'Assemblée nationale présidé par le député socialiste François Pupponi. Rappelons que le gouvernement, par la voix de Michel Sapin avait déclaré ne pas avoir l'intention de modifier les aides personnalisées au logement pour les étudiants.
Parmi six recommandations, ce rapport préconise pour des "raisons d'équité et d'efficacité", de mieux cibler les aides sur les étudiants "qui en ont le plus besoin", pour une économie annuelle de 180 millions d'euros.
L'APL versée aux étudiants serait modulée en fonction de 3 critères déjà pris en compte dans le système des bourses : "le revenu des parents, l'éloignement géographique et les cas de rupture familiale". Les aides ne seraient toutefois pas réservées aux seuls étudiants boursiers (un étudiant bénéficiaire de l'APL sur trois).
Selon le rapport, "il n'est pas acceptable, dans le contexte budgétaire actuel, qu'un étudiant puisse bénéficier de l'APL alors que ses parents ont des revenus élevés et qu'ils résident dans la même agglomération que lui".
De même, les députés préconisent de cibler l'APL sur "les ménages les plus modestes et dont les difficultés d'accès à un logement sont réelles", en intégrant le patrimoine dans l'évaluation des ressources, comme c'est le cas pour l'attribution du Revenu de solidarité active (RSA).
Les biens y sont considérés comme procurant un revenu annuel égal à 3% du montant des capitaux. Cette mesure, qui concernerait "10% des allocataires qui ont un patrimoine supérieur à 30.000 euros", selon le rapport, génèrerait une économie budgétaire annuelle chiffrée à 150 millions d'euros.
Aussi les "très élevés" coûts de gestion de ces aides par les Caisses d'allocations familiales (Caf), 600 millions d'euros annuels, seraient réduits si elles étaient "stabilisées par périodes de 3 ou 6 mois", et non révisées à chaque changement de situation des ménages.
Toutes ces mesures pourraient dégager "300 à 400 millions d'euros d'économies par an", a précisé M. Pupponi. Les députés demandent aussi au gouvernement de renoncer à la "quasi-suppression", à compter du 1er janvier 2016, de l'APL accession.
Une telle mesure "nuirait grandement à la capacité des ménages aux revenus modestes et moyens d'accéder à la propriété, tout en aggravant à court terme, le déficit public". Car en impactant 12.100 opérations, dont 8.400 constructions neuves, elle réduirait les recettes fiscales de "150 à 200 millions d'euros", annulant ainsi les économies escomptées.
Il conviendrait, pour une économie plus limitée mais "plus juste socialement et plus efficace budgétairement", d'abaisser les plafonds de ressources pour les bénéficiaires, "dans certaines zones".
Le rapport déconseille au gouvernement tout "rabotage général" des APL, en raison du caractère "fortement redistributif de cette aide". Quelque 6,5 millions de ménages bénéficient d'une aide au logement, dont 80% ont des ressources inférieures au Smic, pour un coût annuel de 18 milliards d'euros.
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Et personne ne pense à ajuster les APL sur les loyers ??? Vous savez que les bailleurs sociaux envoient des chèques à certains locataires pour leur reverser le trop perçu des APL car l'Etat donne pour certains un APL plus important que le loyer payé !!! C'est à dire que pour un loyer de 300 euros, certains locataires touchent un APL de 400 euros !!! Au lieu de faire subir à tout le monde une baisse des aides, pourquoi on ne régule pas déjà les abus qui touchent seulement une petite partie des gens ??? Les vrais économies sont sûrement là.