Après des années de pertes, les acteurs français du bois lamellé-collé misent sur le rebond de l'activité, à l'instar du nouveau leader CMBP qui vient de racheter Barlet.

CMBP annonce que par la reprise du site de Barlet en liquidation, il devient le premier lamelliste de France avec 25 000 m3 de production annuelle. Il est question en effet de réembaucher sur ce site et de disposer d'une capacité de production qui va permettre de répondre aux demande avec la plus grande réactivité.

 

La plupart des lamellistes accumulent ces dernières années des pertes qui poussent à la restructuration. Pourquoi ? Est-ce que la remise en cause du décret de 2010, imposant un pourcentage de bois dans chaque construction neuve, les a touchés de plein fouet ? Ou est-ce la baisse de la commande publique ?

 

Il semble bien que le marché diffus de la barre soit accaparé à des prix défiant toute concurrence par les Allemands qui livrent les coopératives et les négoces, pour la bonne raison que le Bois lamellé collé (BLC) est devenu le standard allemand de la construction à ossature bois et que la France devient, pour ainsi dire, de temps en temps, un déversoir de déstockage.

 

CMBP, un spécialite de la poutre droite

 

En dehors du diffus, il reste les marchés des poutres courbes ou à inertie variable. N'oublions pas non plus les initiatives pour utiliser des essences locales comme le Douglas, ou, chez Weisrock, le hêtre, et encore chez Simonin, le chêne.

 

CMBP dans l'Eure-et-Loir est un spécialiste de la poutre droite, et des marchés industriels. Lorsque l'entreprise a brûlé en 1999, l'argent de l'assurance a été investi dans la reprise et le maintien du site de Gauthier, alors en dépôt de bilan. Un grand site breton à forte capacité désormais et dont l'activité s'étend aux poutres cintrées.

 

Des chantiers en perspective

 

CMBP a décroché récemment le grand chantier du Centre équestre de la Fédération Nationale d'Equitation, à Lamotte-Beuvron dans le Loir-et-Cher. Le groupe se fournit essentiellement en Scandinavie mais Barlet avait une activité également dans le BLC de Douglas.

 

Si les 24 sites d'immeubles "à vivre" en bois se réalisent, et à condition qu'ils restent en bois, cela devrait générer de l'ouvrage au nouveau leader par vases communicants ou en sous-traitance, dans la mesure où le groupe n'est pas du tout présent actuellement sur ce segment où se positionnent Mathis et Simonin notamment.

 

En savoir plus 

 

• Chiffre d’affaires prévisionnel de CMBP : 25 000 000 €

 

• Personnels employés : 110 personnes

 

• Capacité de production : 25 000 m3

 

• Outil de production : 3 sites en région Centre (28), Bretagne (56) et Bourgogne (71)

 

• 1 unité de pose : ossature bois et charpente industrialisée

 

Source : batirama.com / Jonas Tophoven