Le projet d'extension de Roland-Garros, adoubé par la Fédération française de tennis, prévoit que le site actuel passe de 8,5 à 13,5 hectares en utilisant une partie des serres d'Auteuil.
Un nouveau court de 5.000 places doit être bâti sur un endroit actuellement occupé par des "serres chaudes" contenant des collections de fleurs rares et des bâtiments techniques. Une partie des serres sera intégrée au court, une autre partie doit déménager au Parc floral du bois de Vincennes.
Alexandre Gady, président de la Société de protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF) a qualifié le projet FFT/mairie de Paris d'"erreur historique lourde".
"Les serres d'Auteuil ce ne sont pas que la grande serre avec son grand dôme (la plus connue qui n'est pas menacée, ndlr), c'est un ensemble. A travers ce contre-projet nous voulons être constructifs et montrer que nous sommes raisonnables", a fait valoir M. Gady.
"Il nous a semblé indispensable d'agir", a embrayé Philippe Toussaint, président de l'Association vieilles maisons françaises (VMF) qui a détaillé ce contre-projet : celui-ci se base essentiellement sur le maintient du court de tennis n°1 de 3.800 places et sur la couverture d'une portion de l'A13 touchant Roland-Garros.
Pas moins de 5 courts de tennis d'entraînement pourraient y être installés selon eux. Ces associations estiment que leur projet "resserre le dispositif, que le spectateur gagnera en confort, que les Serres d'Auteuil seront respectées" et que la FFT et la mairie vont gagner aussi "un ou deux ans de procédure", en allusion aux recours qu'ils pourraient déposer.
Une pétition s'opposant au projet actuel a aussi récolté à ce jour plus de 46.000 signatures.
Source : batirama.com / AFP