Quelles tendances et perspectives dans le BTP pour 2013 ?

Quelles tendances et perspectives dans le BTP pour 2013 ?

35 000 suppressions d’emplois sont prévues à fin 2012, selon les chiffres annoncés par la filière en septembre dernier. KPMG a interrogé 800 dirigeants sur leurs perspectives et leurs enjeux pour 2013. © MFC 2020





Tous les dirigeants du bâtiment expriment combien le personnel est une priorité pour l’entreprise : “Il faut sept ans pour faire un bon peintre” ; “L’ancienneté constitue la meilleure garantie que les clients seront bien servis” ; “La fidélité et le savoir-faire des équipes sont fondamentaux”.

 

C’est dire si le maintien des effectifs est une priorité dans l’ensemble des entreprises. 28 % des dirigeants interrogés au cours de l’enquête ont recruté en 2012, c’est 4 points de moins qu’en 2011 et 9 points de moins qu’en 2010.

 

Ces recrutements ont été réalisés notamment par les entreprises de 20 à 50 salariés dont 54,8 % ont augmenté leur effectif. Pour les autres, 11,5 % des entreprises qui emploient une ou deux personnes ont embauché (- 3,5 points par rapport à l’an dernier) contre 16,5 % pour la tranche des 3 à 5 (- 7,5 points), 20,8 % pour celles des 6 à 9 (- 18,5 points) et 25,7 % pour celles de 10 à 19 salariés (- 11,3 points).

 

 

L’Île-de-France est la région la plus dynamique en termes d’emplois, avec 48,8 % des entreprises interrogées qui ont embauché. Sans surprise au regard des chiffres liés à l’activité, la région Est reste à la traine avec 11,5 % des dirigeants ayant recruté en 2012.

 

Recrutement de salariés qualifiés en prévision

 

En matière de  prévisions d’embauches, comme en 2011, la tendance reste avant tout sur le maintien des effectifs actuels. 11 % des entreprises pensent réduire leur effectif (contre 9 % en 2011) et 18 % des dirigeants pensent embaucher d’ici mi-2013 (contre 23 % l’an dernier et 28 % en2010 à la même époque).

 

On observe toutefois une hausse des exigences en termes de formationde la part des employeurs. Le profil CAP intéressemoins les employeurs en 2012 (22 % contre 39 % en 2011), tandis que les diplômés d’école d’ingénieur apparaissentdavantage être sollicités (15 % contre 10 % en 2011).

 

40 % des entreprises envisageant de recruter privilégieront un salarié qualifié d’un BAC Pro (contre 34 % en 2011) et 37 % un profil BTS (également 34 % en 2011).

 

Rentabilité et finances : prévision contrastées

 

Une entreprise sondée sur trois (33 %) enregistre une baisse significative de son résultat net pour le premier semestre 2012. À horizon fin 2012, 35 % des entreprises sont confiantes quant à l’augmentation de leur résultat net.

 

Néanmoins ces résultats sont à nuancer par la hausse significative du nombre d’entreprises qui prévoient une baisse de leur résultat net en 2012: avec 28 % des entreprises interrogées, c’est 8 points de plus que l’année précédente.

 

Ce sont les entreprises des secteurs Aménagements/Finitions et Gros OEuvre qui semblent avoir le plus de craintes quant à leur résultat en 2012, avec respectivement 33 % et 31 % d’entre elles qui prévoient une baisse de celui-ci par rapport à 2011.

 

L’équilibre est précaire. Nombre d’entreprises ont continué de puiser dans leurs réserves, déjà bien entamées en 2011, afin de baisser leurs prix et maintenir ainsi leur niveau d’activité.

 

Rentabilisation des chantiers : objectif prioritaire

 

Le niveau de trésorerie était en baisse pour une entreprise sur quatre à fin août 2012, et stable pour 58 % d’entre elles. Le recouvrement des factures reste fondamental pour 21 % des dirigeants. En 2011, plus l’entreprise était de petite taille, plus le recouvrement des factures était une priorité.

 

Dorénavant, le recouvrement des factures est l’affaire de toutes. Un impayé peut vite mettre en danger l’équilibre financier d’une structure, et ce, quelle que soit sa taille.

 

En parallèle, du fait des hausses des matériaux difficiles à répercuter dans les devis, et des marges qui n’en finissent plus de s’effriter, les dirigeants sont de plus en plus vigilants à leur marge opérationnelle : 37 % d’entre eux mettent la rentabilisation de leurs chantiers comme objectif prioritaire.

 

20 % des dirigeants privilégient cependant cette année de nouveaux investissements, portés par la nécessité de s’inscrire sur des activités à valeur ajoutée et de proposer à leurs clients un savoir-faire optimisé, ou encore de renouveler un matériel vieillissant qui peut pénaliser la rentabilité des chantiers mais aussi la motivation des salariés.

 

 

 

Source : batirama.com

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