En 2013, 540,5 millions d'euros d'aides ont été accordés pour financer des travaux, contre 341 millions d'euros en 2012, un montant en hausse de 60%, grâce au relèvement des seuils d'accès aux aides qui a permis de doubler le nombre de ménages bénéficiaires, et à la hausse du taux de subvention maximum, passé de 35% à 50%.
"Nous avons élargi le champ du programme et revalorisé les aides, il y a eu aussi la campagne "J'éco-rénove, j'économise" qui a informé les ménages sur les aides dont ils pouvaient bénéficier", rappelle Isabelle Rougier, directrice générale de l'Anah.
"Tout cela a entraîné une dynamique positive importante, qui nous a permis, pour la première fois en trois ans, de dépasser notre objectif de 30.000 logements rénovés par an", annonce-t-elle. Après 31.235 logements rénovés l'an dernier, l'Anah veut monter à 38.000 en 2014.
En parallèle, les aides aux travaux visant à adapter les logements au maintien à domicile des personnes âgées ou en perte d'autonomie ont bénéficié à 13.000 logements l'an dernier, soit 2.000 de plus qu'en 2012, et l'objectif sera de 15.000 logements cette année, a précisé Mme Rougier.
"Notre priorité, cette année, sera de coupler davantage ces travaux d'adaptation avec des travaux de rénovation énergétique : avoir un logement correctement chauffé, des dépenses d'énergie faibles, c'est aussi l'une des conditions du maintien à domicile pour les personnes âgées", dit-elle.
Toutefois l'adaptation des logements au handicap ou à la perte d'autonomie ne représente que 45 millions d'euros (+26%), contre 132 millions pour la lutte contre l'habitat indigne et très dégradé, et 383 millions pour la rénovation énergétique, à laquelle l'Anah consacre les trois quarts de son budget.
Enfin, la lutte contre l'habitat indigne et les copropriétés dégradées, sera davantage intégrée dans la politique de développement des territoires. L'Anah pourrait ainsi contractualiser ses interventions, liées à un projet économique global, avec les territoires.
"Dans la géographie prioritaire de notre action, vont rentrer davantage de quartiers anciens, de centres-bourg des zones rurales, où il y a des logements vacants, dégradés. L'enjeu est de les réinvestir, de refaire venir des habitants, d'y remettre de l'activité et aussi d'éviter l'étalement urbain", dit Mme Rougier.
Aujourd'hui, près de 3,8 millions de ménages français sont considérés en situation de précarité car ils consacrent plus de 10% de leurs revenus à leur facture d'énergie (chauffage essentiellement). Près de 87% de ces ménages résident dans le parc privé et 62% d'entre eux sont des propriétaires aux revenus modestes, selon l'Anah.