Principale cause de pathologie des douches et cuisines collectives : l?eau. Des solutions existent pour remédier à d?éventuelles infiltrations. Tout dépend du support et du type de pose du carrelage.
« Dans les douches collectives, quand les locaux sont classés P2 E3 au plus pour les sols et, EB+ ou EC pour les murs, les carreleurs maîtrisent tout à fait ce type d’ouvrages », explique Béatrice Janin, responsable technique chez Schlüter Systems. La conception du support mural de ces locaux doit prendre en compte les risques liés à la présence d’eau en pied de paroi (infiltrations et remontées capillaires). Les Spec, systèmes de protection à l’eau sous carrelage, sont le plus souvent appliqués en murs, car restreints en sol aux locaux P3 sans pente, ni siphons.
Les Sel pour les étancheurs
En revanche, grâce aux SEPI (systèmes d’étanchéité en plancher intermédiaire), les carreleurs peuvent mettre en œuvre une étanchéité non traditionnelle dans les locaux P3 au plus. Mais rarement dans les cuisines collectives qui restent réservées à l’étancheur. Autre étanchéité non traditionnelle : les systèmes d’étanchéité liquide (Sel) classés SP3 qui peuvent recevoir un revêtement carrelé. Ce procédé reçoit un carrelage collé dans les locaux P3. Et reste la seule réponse en cuisines collectives P4/P4S avec carrelage en pose scellée. Des ouvrages où le sol est considéré comme industriel restent des projets très complexes.
Source: S.L.H / batirama.com
Avis d'expert Eric Wenger* : « Choisir des produits sous Avis technique ! »
« Dès que nous réalisons des chantiers collectifs –?douches ou cuisines?– nous utilisons des Spec ou des Sepi, en corrélation avec la destination du local et les supports, la présence ou non de siphons de sol, etc. Nous sommes fidèles à une marque car nous apprécions ses produits qui sont en plus sous Avis techniques donc garantis par l’assureur, et qui nous permettent aussi de réaliser une protection mécanique sous carrelage scellé quand une étanchéité lourde est réalisée dans les cuisines collectives. Le carreleur doit avoir les qualifications idoines car nous ne sommes pas des étancheurs. De plus, il faut les maîtriser et bien les choisir en fonction du local et de son environnement. Cependant, nous constatons souvent que les maîtres d’œuvre les connaissent mal.
Pour autant, nous appliquons de plus en plus de Spec et de Sepi.
Quels sont les avantages des Spec et Sepi ?
Ces solutions apportent de la valeur ajoutée aux chantiers et renforcent notre position sur le marché des douches et cuisines collectives et, par extension, de la salle de bains privative qui a beaucoup changé en devenant presque une pièce à vivre. Notre seul regret est d’être concurrencé par des entreprises non agréées utilisant des procédés non certifiés par un Avis technique, dont certains sont vendus en GSB. On constate un manque de contrôle flagrant et cela provoque de nombreux sinistres.Tout ceci dévalorise notre métier qui devient de plus en plus technique
* Directeur général de Cholet SA, huit carreleurs à Varangeville (54)