Le petit éolien pour l'électricité et le pompage de l'eau (suite 2)

L?éolienne de pompage est un ensemble entièrement mécanique et autonome qui ­permet d?approvisionner de l?eau à partir d?un puits, un forage, un étang ou une rivière sans autre source d?énergie que le vent, et sans surveillance particulière autre que ­celle requise par son entretien.

 

Solution n° 2 Pour le pompage de l’eau

   

Une éolienne de pompage mécanique possède une hélice couplée à une pompe. Un mécanisme de bielle-manivelle transforme le mouvement rotatif de l’hélice en un mouvement axial qui active un système de compression-extension (piston). Son application est historiquement liée à l’élevage, à la pisciculture et au maraîchage, dès lors qu’il s’agit de sites isolés. Aujourd’hui, certains fabricants fournissent des ensembles capables d’alimenter un réseau avec des applications identiques à celles fonctionnant sur le réseau d’eau de ville. Les performances de pompage sont variables, de 4 à 30?m3/jour pour répondre aux demandes courantes. Chaque installation fait l’objet d’une étude particulière et est conçue afin de correspondre au mieux au gisement de vent du site, à la profondeur de pompage et au modèle d’éolienne utilisé. Dans les configurations les plus courantes, la plage des débits obtenus s’étend de 500 à 1 500 l/h, selon le diamètre de la roue et de la pompe, et selon la hauteur du pylône.
Le mode de pompage, aspiration ou refoulement, dépend du montage de l’éolienne?:
- à la verticale du puits, le cas le plus simple et le plus répandu. Les deux modes peuvent être utilisés indifféremment. Par exemple, les éoliennes de pompage Oasis d’Ecolab sont capables de pomper jusqu’à 65 m en refoulement. Jusqu’à 100 m de profondeur, le pompage est toujours possible moyennant une étude et une fabrication particulière.
- en déporté, puits et éolienne décalés. Ici, seul le mode aspiration est utilisable. La distance du puits à l’éolienne peut atteindre 80 à 100 m, à condition d’avoir un dénivelé inférieur à 6 m.
Il existe aussi de nombreuses autres combinaisons : adaptation hors-gel (pour une utilisation continue), pour château d’eau (pression à l’utilisation) ou pour réseau d’eau (pression au robinet), adaptation aussi à une source à faible débit. À cela s’ajoutent les cas de plusieurs points d’utilisation dont un sous pression (combinaison de cas précédents) ou encore le pompage à partir d’une pièce d’eau, avec éolienne déportée…

 

 À retenir

 

 
Intérêts : l’éolienne mécanique de pompage est très appropriée pour s’approvisionner en eau.
Limites : les performances des éoliennes dépendent de plusieurs facteurs dont les plus importants sont la profondeur de pompage et le gisement éolien propre à chaque pays.
Remarque : les fabricants poursuivent leurs recherches, permettant à des pompes de grandes capacités de toucher des besoins supérieurs à 50 m3/j si l’eau est peu profonde ou d’aller chercher l’eau jusqu’à 100?m de profondeur…





 

En dessous, l’implantation n’est soumise à aucune déclaration car elle se trouve alors hors urbanisme. Dans le cas d’une autoconsommation d’électricité, le permis est délivré par le maire de la commune concernée. S’il s’agit d’une production destinée au réseau électrique, le permis est délivré par le préfet de département. En fait, il n’existe pas aujourd’hui de réglementation spécifique pour le petit éolien. Celle applicable est peu adaptée et les interprétations et exigences des services administratifs sont variables (étude acoustique, compatibilité avec les documents d’urbanisme, applicabilité des zones de développement de l’éolien…).

 

Les Normes

 

• Normes : EN602 04-1 / EN50308:2004 / EN1050 :1996 / EN ISO 12100-1:2003 / EN ISO 12100-2:2003 - et conformes aux directives?: 98/37/EC (amendement 2006/42/EC) et 2006/95/EC. Normes onduleur : VDE DIN0126 • L’Arrêté du 10 juillet 2006 fixe les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations d’une puissance inférieure ou égale à 36 kVA pouvant bénéficier de l’obligation d’achat.

 

Trois types d’exploitation possibles

 

1 Vendre la totalité de sa production

à EDF ou à un autre opérateur?: attention, la démarche administrative est longue. L’éolienne devient alors un investissement financier rentable pouvant remplacer, par exemple, votre facture d’électricité.

2 Utiliser toute l’électricité pour un usage personnel : le maître d’ouvrage devient son propre producteur d’énergie. L’électricité produite sera alors stockée en batterie afin de pouvoir réguler sa consommation. Attention, les batteries supposent pas mal de pertes !

3 Revendre le surplus d’énergie à EDF : plus de système par batterie et le surplus de l’énergie produite est revendu. Des petites éoliennes peuvent être facilement raccordées au réseau de distribution d’électricité : le tarif de départ de rachat de l’électricité d’origine éolienne est de 0,082?€/KWh. 


Quels coûts pour vos clients ?


Une éolienne peut coûter de 6 000 à 70 000 €. Cependant, vos clients peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt de 50 % du prix de l’équipement avec un plafond de la base de calcul allant jusqu’à 16 000 € pour un couple, soit un crédit effectif récupérable de 8?000?€ (+ 400 € par enfant à charge). Ensuite, selon les endroits, les particuliers peuvent également obtenir des aides de la part de la Région ou du Département, jusqu’à 50 % du coût de l’installation. Sans oublier, bien sûr, qu’investir dans une éolienne, c’est également réaliser des économies substantielles sur la facture d’énergie et prévenir une hausse des coûts de l’énergie inéluctable à moyen terme.

 

Quels supports ?


Les fabricants et distributeurs dimensionnent les supports (généralement métalliques et galvanisés contre la corrosion), en prenant en compte tous les facteurs tels que le type d’éolienne, les efforts, les vibrations, la nature des fondations, etc. Le corps du support est constitué d’un treillis ou d’un tube, le treillis ayant l’avantage de pouvoir être escaladé pour la maintenance. Il y a deux types principaux de supports :

1. les supports haubanés, qui sont équipés de câbles qui permettent de les ancrer dans le sol à distance du pied du support. Ils sont moins chers et plus faciles à mettre en œuvre que les mâts autoportants, mais occupent plus de surface au sol. Certains supports haubanés peuvent basculer en position horizontale. Ces supports facilitent la mise en œuvre sur les petites machines.

2. Les mâts autoportants sont plus chers, car ils doivent pouvoir reprendre entièrement les efforts latéraux et nécessitent donc une conception poussée et plus de matériau. Il faut aussi des fondations beaucoup plus conséquentes et une grue de levage pour leur installation, mais ils ont moins d’emprise au sol.

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