Les salariés des travaux publics ont notamment manifesté à Strasbourg, Mulhouse, Metz, Nancy et Thionville.Dans le Bas-Rhin, 1.500 manifestants selon la police, qui avaient pris place à bord de 600 véhicules - camions, porte-engins et utilitaires - ont convergé vers Strasbourg à l'appel de la fédération régionale des travaux publics d'Alsace pour stationner vers 11 heures sur l'esplanade du parc des expositions.
Partis d'une demi-douzaine de localités, les manifestants bas-rhinois ont mené des opérations escargot générant des perturbations sur les principaux axes du département, ont indiqué les organisateurs. A leur arrivée, les manifestants qui portaient baudriers fluorescents et casques de chantier ont lancé un concert de klaxons et de sifflets près de l'hôtel de région. A Strasbourg, les manifestants ont dénoncé "la fonte de la dotation de l'Etat aux collectivités locales", ainsi que l'abandon de l'écotaxe.
"On souhaite une relance de l'investissement pour les infrastructures du patrimoine - routes, ponts, canalisations et électricité - et des travaux publics en Alsace, en ce sens que cela va générer des emplois", a indiqué le secrétaire général de la fédération régionale des travaux publics d'Alsace Jean-Luc Marchal. Selon ce responsable, la région aurait perdu un millier d'emplois sur 15.000 emplois directs et indirects l'année dernière.
Une manifestation se tenait également au même moment à Mulhouse (Haut-Rhin) .Le président de la région Alsace Philippe Richert (UMP) est allé à la rencontre des manifestants qui devaient être reçus par le préfet de région Stéphane Bouillon. En Lorraine "entre 1.500 et 1.800" salariés du secteur des travaux publics étaient également mobilisés mardi matin sur une dizaine de barrages filtrants installés aux abords des sorties des villes de Metz, Nancy, Thionville, Epinal et Verdun, a déclaré Olivier Defretin, secrétaire général de la fédération régionale des travaux publics (FRTP).
A Metz, une centaine de salariés des travaux publics en chasubles orange tenaient depuis l'aube un barrage filtrant devant une entrée d'autoroute, avec une dizaine de véhicules légers et utilitaires, quelques engins de chantier et poids lourds. Ils ont distribué des tracts aux automobilistes sur lesquels on pouvait lire: "Pas d'investissements publics = pas de chantier = chômage = danger... et demain à qui le tour?".
Plusieurs élus locaux ont rendu visite aux manifestants qui seront reçus prochainement par le préfet de la région Lorraine. Lundi entre 1.500 et 2.000 salariés et patrons d'entreprises de travaux publics ont manifesté pour les mêmes raisons à Châlons-en-Champagne (Marne).