A l'issue d'une audience devant la chambre commerciale du TGI de Strasbourg, le tribunal a ordonné la liquidation judiciaire de Trabet au 30 avril pour une reprise d'activité et du personnel le 16 mai, a indiqué Pascal Woehrel, secrétaire du CE. Seul candidat sur les rangs pour reprendre groupe Trabet, le Luxembourgeois Karp-Kneip (photo) prévoit la reprise de 150 salariés.
"Dans l'immédiat la liquidation de Trabet a été demandée uniquement pour payer les salaires d'avril. Il y a des personnes qui vont être licenciées et il y a environ 150 salariés qui vont être repris" sur un total de 360, si la cession du groupe est validée, a indiqué Me Laurence Gentit, avocate des salariés.
Trabet, société mère du groupe familial basé à Illkirch-Graffenstaden près de Strasbourg, avait été placée en redressement judiciaire le 9 février. Le tribunal a renvoyé au 11 mai sa décision concernant les filiales de Trabet-GRE, parmi lesquelles Entreprises de travaux et de matériaux (ETM), Perco et Société alsacienne de route (Sarmac) basée à Rixheim (Haut-Rhin) également en redressement depuis le 7 avril.
Concernant ces filiales, une seule offre a été déposée par le groupe de travaux publics NGE basé à Tarascon (Bouches-du-Rhônes) qui propose de reprendre 35 emplois et sera également examinée le 11 mai. La cession à la découpe du groupe rhénan de BTP pourrait in fine se traduire par environ 175 suppressions d'emplois, selon des sources syndicales.
Confronté à une conjoncture défavorable, marquée par une baisse des contrats dans le BTP conjuguée à la baisse des dotations de l'Etat aux collectivités, le groupe Trabet est en proie à des difficultés depuis 2010-2011.