Selon la cinquième édition du Baromètre de KPMG sur « l’actualité des entreprises du Bâtiment, » la situation financière des entreprises du secteur s’améliore. Pour la première fois depuis 2011, 41 % des dirigeants interrogés qualifient leur niveau de trésorerie bénéficiaire (+7 points par rapport à septembre 2014), 32 % des dirigeants précisent qu’elle est à l’équilibre (-8 points).
Le nombre de dirigeants qui expriment une trésorerie déficitaire est similaire entre octobre 2014 et mars 2015, c’est-à-dire environ 25 %. Les entreprises situées dans le Nord-Ouest semblent mieux résister en affichant une trésorerie excédentaire pour la moitié d’entre elles, contrairement au Nord-Est et au Sud-Ouest, plus déficitaires.
Pour autant, les dirigeants restent prudents sur leur projection de trésorerie à six mois : 57 % d’entre eux estiment qu’elle va rester stable (+9 points), 15 % prévoient une amélioration et 26 % une détérioration (- 5 points)
11 % des chefs d’entreprise du bâtiment envisagent d’embaucher dans les six prochains mois contre seulement 9 % à l’automne 2014. A l’instar de l’évolution de la trésorerie, l’intention d’embaucher au cours des six prochains mois est en légère hausse, après avoir connu une baisse continue depuis mars 2011.
Les entreprises de la région parisienne et du secteur de la menuiserie-serrurerie sont les plus optimistes avec respectivement 20 % et 16 % d’entre elles déclarant prévoir d’augmenter les effectifs de leur entreprise.
La typologie des contrats confirme ce regain de confiance, même timorée, dans l’avenir, puisque 61 % des chefs d’entreprise qui souhaitent embaucher le feront en CDI (contre 57 % en septembre 2014). L’intérim ne représente plus que 3 % des prévisions d’embauches contre 18 % il y a quelques mois.
L’obligation de mise en place du compte personnel de prévention et de pénibilité (CPPP) nécessite la prise de décisions et de mesures organisationnelles dans les entreprises. Sur le panel interrogé, 12 % des chefs d’entreprise ont déclaré avoir décidé d’au moins une mesure, qui concerne principalement des formations internes à l’entreprise, 86 % d’entre eux n’ont pas encore pris de mesure pour répondre à cette obligation.
Perspectives : plus de la moitié des chefs d’entreprise qualifient leur activité de « stable », un tiers prévoit une décroissance au cours des six prochains mois. Seuls 13 % des chefs d’entreprise de plus de 10 salariés constatent une légère croissance de leur activité. Plus généralement, l’activité semble se stabiliser (56 %). Le secteur de la menuiserie-serrurerie et les entreprises de 3 à 5 salariés sont les plus représentatifs de cette tendance.
Les entreprises de moins de 19 salariés et celles situées dans le Sud-Ouest, en particulier, projettent une décroissance de leur activité et font état de leurs préoccupations quant à leur trésorerie qui se détériore.
Les chefs d’entreprise restent très circonspects malgré quelques « frémissements » positifs de l’activité. Ils considèrent qu’il conviendra encore de rogner les prix pour gagner les marchés : 4 % des dirigeants envisagent une hausse de leurs prix de vente, mais 77 % d’entre eux maintiendront leurs prix en vue de préserver les emplois.
« La croissance est le souffle de l’entreprise, c’est elle qui porte le dynamisme de l’innovation et de l’évolution des compétences. Si la croissance reste atone, l’entreprise résiste par une gestion rigoureuse et une adaptation au marché.
Mais cela n’est pas suffisant. Elle doit enclencher de nouveaux projets, parfois imposés par le gouvernement, à l’instar du projet numérique ou des qualifications normées », précise Annie Chauzu, Associée KPMG et Responsable du réseau Entrepreneurs du Bâtiment.
69 % des chefs d’entreprise connaissent la démarche de qualification RGE (Reconnu Garant Environnement). 26 % ont déjà obtenu cette qualification (+9 points) et 28 % sont en cours d’être qualifiés (+16 points par rapport à juin 2014).
Les secteurs du bâtiment les plus impliqués sont la menuiserie-serrurerie et la couverture-plomberie-sanitaire-électricité. Plus de 60 % des entreprises gros œuvre n’ont pas démarré ce process, et 71 % précisent ne pas le prévoir dans les actions prioritaires
La qualification RGE garantit aux entreprises des avantages avérés qui se confirment en termes : d’élargissement du portefeuille clients pour 44 % des entreprises ayant obtenu la qualification ou en cours de qualification, d’une différenciation par rapport aux concurrents pour 32 % d’entre elles, d’une fidélisation de la clientèle pour 31 %.
Pour ce baromètre semestriel « Actualité des entreprises du BTP », l’IFOP a interrogé, à la demande de KPMG, un échantillon de 401 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises françaises du BTP de 1 à 49 salariés. Les interviews ont eu lieu par téléphone sur le lieu de travail des personnes interrogées sur la période du 30 mars au 4 avril 2015.
Les grands titres et si vous alliez voir ceux qui sont sur les chantiers qui manipulent et qui édifient les artisans, les PME (s) qui en réalité bossent à peine pour 60 % du SIMC ou 40% d'un fonctionnaire et vous parlez d'une situation qui s'améliore?Franchement je me demande combien vous pouvez percevoir pour raconter de telles inepties encore des cols blancs qui ne conçoivent le BTP que derrières leurs bureau à l'abri des intempéries...
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Ces chiffres sont bien loins de la réalité du terrain... Quand donnera t-on la parole aux artisans plutôt qu'au faiseurs de sondages...