L’activité au 4e trimestre 2009 confirme la tendance baissière de l’année : pour le bâtiment, le recul d’activité est de - 9 % en volume (pour l’artisanat du bâtiment, le recul est de - 6,5 %). En ce qui concerne la tendance annuelle pour 2009, le bâtiment marque un recul d’activité de - 7 % mais l’artisanat du bâtiment résiste mieux avec un recul de - 5,5 %. Les prévisions de la Capeb pour 2010 tablent sur un ralentissement de la baisse estimée à - 2,5 % pour le bâtiment et à - 1,5 % pour l’artisanat du bâtiment. Les premiers signes de reprise devraient cependant se faire sentir sous l’impulsion des nouveaux défis de cette décennie pour les artisans et grâce à des mesures de soutien à l’activité.
« Une année éprouvante »
Pour Jean Lardin, Président de la Capeb, « 2009 a été une année extrêmement éprouvante pour l’artisanat du bâtiment. Le début d’année 2009 a subi la brutalité du retournement de conjoncture. Tous les trimestres qui ont suivi ont été négatifs. Dans cette tempête, les 362 000 entreprises du secteur ont plus que jamais besoin d’être soutenues et comptent aussi sur les politiques de relance. Par exemple, des mesures salutaires comme l’éco-PTZ devraient continuer de jouer leurs rôles d’amortisseur de crise et continuer aussi à encourager les ménages à investir dans des travaux d’amélioration énergétique aujourd’hui incontournables. »
La maçonnerie, le secteur le plus touché
La maçonnerie est le corps de métier le plus impacté avec un recul d’activité de -10 % au dernier trimestre, et -7,5% sur 2009. Le secteur de l’aménagement-décoration-plâtrerie demeure le moins touché par la conjoncture (- 2 % sur le dernier trimestre et - 3 % sur l’année). Sur l’ensemble de l’année 2009, la baisse de l’activité touche indifféremment les petites comme les grandes entreprises artisanales. Au 4e trimestre, les structures de plus de 10 salariés ont été néanmoins plus affectées (-7,5 % contre -6,5 % pour les plus petites) et ont vu leur carnet de commandes s’amenuiser, là où les plans de charges des petites structures se sont stabilisés. Enfin, la détérioration de la trésorerie des entreprises artisanales reste à un niveau identique entre le 3e et le 4e trimestre 2009.
Pour Jean Lardin, qui quittera la Présidence de la Capeb en février prochain pour celle de l’UPA, « le bâtiment est devenu un bien de consommation presque banal. Quand on a choisi d’entreprendre des travaux, on les veut tout de suite. Pour répondre aux nouvelles exigences du marché, les artisans du bâtiment doivent renforcer leur place dans l’économie de proximité et travailler avec des délais de réalisation de plus en plus courts. »