L’Équipe de France des Métiers, composée de 45 jeunes filles et garçons âgés de 18 à 22 ans, a confirmé le talent français et l’excellence de nos savoir-faire face à une concurrence pourtant de plus en plus dure et déterminée.
La France a ainsi remporté 9 médailles au total (2 d’or, 4 d’argent et 3 de bronze), soit une de plus qu’en 2013 lors de la précédente édition. Au-delà des résultats, tous ces jeunes ont su faire honneur à leur place en Équipe de France par leur talent, leur motivation, leur investissement et leur comportement.
Parmi les 40 métiers dans lesquels la France était représentée, la filière du BTP s’est largement distinguée en amenant à elle seule 5 des 9 médailles dont les deux en or, en carrelage et en peinture-finition. Le jeune menuisier revient avec une médaille d’argent alors que ses collègues charpentier et plombier rentrent avec du bronze.
Sans oublier les 7 médaillons d’excellence rapportés en maçonnerie, installation électrique, plâtrerie et construction sèche, taille de pierre, réfrigération technique, soudage et paysagiste.
« Avec 9 médailles (2 d’or, 4 d’argent et 3 de bronze), ainsi que 18 médaillons d’excellence, la France améliore son palmarès de WorldSkills Leipzig 2013 d’une médaille et de deux médaillons d’excellence, souligne Michel Guisembert, Président de WorldSkills France.
Au total, 27 métiers sur les 40 dans lesquels nous concourions ont été récompensés, soit presque les trois quarts. Sans vouloir pour le moment entrer dans l’analyse des performances métier par métier, nous pouvons déjà dire que la sélection et la préparation de nos jeunes candidats sont, dans la plupart des métiers que nous présentons, totalement en phase avec les exigences du concours international.
Ce qui nous reste maintenant à faire est de soutenir les métiers dans lesquels notre marge de progression reste importante. Ces métiers en question ont souvent besoin de davantage de soutien, notamment de la part de partenaires économiques susceptibles de s’investir dans la formation des jeunes.
C’est, par exemple, le cas dans les métiers de l’industrie, de l’automobile ou des nouvelles technologies. Notons également la performance de la France dans le nouveau métier “Maintenance des matériels”, qui vient de faire son entrée dans le concours international en tant que métier en démonstration.
Nous y gagnons une belle médaille d’argent, mais pour rester au niveau dans les années à venir, nous avons besoin de partenaires forts pour nous aider à former nos jeunes talents aux exigences des épreuves mondiales. En France, de tels partenaires existent. Nous les attendons pour créer avec eux les métiers et les compétences de demain. »
450 supporters, venus de toute la France, ont fait le déplacement au Brésil pour soutenir l’Équipe de France des Métiers pendant ces 4 jours d’épreuves. Michel Guisembert s’est adressé à eux en soulignant leur statut de véritables ambassadeurs des métiers : « Nous comptons sur vous, notamment dans les Régions, pour rappeler que la formation professionnelle reste un vrai sujet pour demain, et qu’il s’agit d’une solution efficace pour faire baisser la courbe du chômage. »
Carrelage : Thomas Landreau (Pays de la Loire)
Peinture et décoration : Baptiste Gabiot (Bourgogne)
Menuiserie : Clément Vicard (Rhône-Alpes)
Plomberie et chauffage : Raphaël Paugois (Centre)
Charpente : Axel Mellerin (Pays de la Loire)
Maçonnerie : Romain Groult (Lorraine)
Installation électrique : Jimmy Delamarche (Basse-Normandie)
Plâtrerie et constructions sèches : Anthony Da Costa (Centre)
Taille de pierre : Brayan Berger (Limousin)
Réfrigération technique : Rémy Dalet (Île-de-France)
Soudage : Raphaël Bigaud (Limousin)
Jardinier-Paysagiste : Florian Rahon & Maxime Tissier (Bourgogne)
Un nouveau métier des filières du BTP est entré dans la compétition internationale, celui de coffreur-bancheur : il s’agit de coffrer les formes et moules qui seront ensuite utilisés pour couler du béton.
C’est un métier très demandé en France, et toutes les grandes entreprises françaises du BTP forment à cette profession, qui fonctionne particulièrement bien en tant qu’ascenseur social : on peut y débuter comme ouvrier et, grâce à l’expérience et au gré des formations, devenir chef de chantier.
Pour tous ces nouveaux métiers, il existe énormément de débouchés, non seulement en France, mais aussi à l’étranger.