Plutôt discrète en termes de communication, la société Siplast spécialiste de l’étanchéité bitumineuse, n’a cessé de se développer et d’innover en France au cours de 6 décennies passées (voir encadré : un peu d’histoire).
Leader sur son marché, devant son concurrent Soprema, selon Christian Gagné (photo d’ouverture), président de Siplast, l’entreprise bénéficie de l’appui d’un groupe international, Icopal (1 milliard d’euros de CA pour 3500 salariés, présent dans 25 pays avec 35 sites de production).
Particularité du marché français : il est caractérisé par l’emploi encore écrasant de l’étanchéité bitumineuse, soit 74 % du marché, selon Christian Gagné. L’étanchéité synthétique (EPDM) représente 22 % du marché, tandis que l’étanchéité liquide occupe les 5 % restants.
« Le bitume est appelé à décroître doucement en Europe au profit des produits synthétiques et liquides » explique toutefois Christian Gagné. Qu’on ne s’y trompe pas, une décroissance de 1 à 2 % voire 4 à 5 % du marché ne modifiera pas radicalement la donne pour les industriels de l’étanchéité bitumineuse, estime Christian Gagné.
Ce qui n’empêche pas Siplast de s’inscrire d’ores et déjà dans une politique multi-matériaux, afin d’être présent sur tous les marchés existants. L’étanchéité synthétique et liquide offrent en effet l’avantage d’une facilité de pose évidente, en fonction des supports à protéger.
« Deux facteurs poussent le synthétique au détriment de l’étanchéité bitumineuse : le poids trop élevé du bitume sur certains types de structures – le DTU 43-5 en régit la mise en œuvre- et le risque de flammes, source d’incendie potentiel en toiture-terrasse » reprend le responsable.
Ainsi, le PVC est-il privilégié et prescrit pour son moindre poids et l’absence de flamme lors de la mise en œuvre. Ce seront donc les nouveaux axes de développement de Siplast pour les prochaines années… »
Le fabricant n’en oublie pas pour autant la toiture végétalisée, certes encore marginale en France, en raison de son coût élevé (maintenance à assurer). Le fabricant est ainsi à l’origine des bacs précultivés mis sur le marché dès 2005.
Il a également développé Wateroof, dès 2007, un système de rétention temporaire d’eau en toiture, et n’hésite pas à s’associer avec d’autres industriels (Nidaplast) voire des associations de paysagistes régionaux pour mettre au point des solutions innovantes (développement d’un substrat régional pour offrir aux architectes une offre de végétalisation correspondant à la région !).